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Le Hezbollah contrôle l'ouest de Beyrouth

Après deux jours de combats entre partisans de la majorité anti-syrienne et ceux de l'opposition menée par le Hezbollah, un calme relatif semble être revenu à Beyrouth. Mais il est désormais impossible de quitter le Liban.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France © REUTERS/Mohamed Azakir)

Soutenue par l'Iran et surtout par la Syrie, l'opposition dirigée par le Hezbollah contrôle depuis hier matin plusieurs quartiers de l'ouest de Beyrouth. L'armée a pris position dans les rues et autour des bâtiments officiels, et les affrontements ont pris fin : "Il n'y a plus d'affrontements car personne ne fait face aux combattants de
l'opposition", a déclaré un responsable de la sécurité libanaise sous couvert de l'anonymat. Une roquette a touché hier le mur d'enceinte de la résidence de Saad Hariri, sans faire de victimes.
Saad Hariri, fils de l'ancien Premier ministre anti-syrien Rafic Hariri (assassiné en 2005), est l'un des responsables de la majorité parlementaire.
_ Le Hezbollah a par ailleurs obligé, sous la menace, tous les médias appartenant à la famille Hariri (trois chaînes de télévision, une radio et un journal) à fermer.

Ces combats, les plus violents depuis la fin de la guerre civile en 1990, ont fait 14 morts et une vingtaine de blessés ; l'aéroport de Beyrouth est toujours paralysé, et le port de la ville a cessé toute activité.
Conséquence, il est aujourd'hui impossible de quitter le Liban

_ Les combats avaient commencé mercredi, en marge d'une journée de grève générale organisée autour de revendications d'ordre social. Et hier, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qualifiait de "déclaration de guerre" les récentes initiatives prises par le gouvernement Siniora à l'encontre de son mouvement.

L'Arabie saoudite, qui appuie le gouvernement de Fouad Siniora, a appelé à une réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères sur la situation au Liban.
_ A l'inverse, le président syrien Bachar al-Assad estime ce matin que la crise libanaise est "une affaire intérieure"...

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