Le directeur français d'un groupe pétrolier tué au Yemen

Le directeur français du groupe pétrolier autrichien OMV a été tué par balles ce matin au Yemen. L'information est confirmée par le Quai d'Orsay.
_ Selon des sources aux services de sécurité yéménites, il aurait été tué ce matin sur le site du groupe, près de la capitale, Sanaa, par un homme armé, peut-être un des gardes de l'entreprise. Il se serait introduit sur le site et aurait ouvert le feu, tuant le Français. Il se serait ensuite brièvement retranché dans les locaux de l'entreprise, tandis qu'elle était encerclée par les forces de l'ordre, qui ont réussi à désarmer le tireur.

La plus grande prudence s'impose autour de ces faits. Le ministère des Affaires étrangères ne confirme pas leur déroulement et les circonstances exactes de ce meurtre demeurent confuses.

Les causes le sont également. Tout en affirmant que le tireur avait crié “Allah Akhbar !” en ouvrant le feu, les services de sécurité yéménites ne sont pas en mesure d'écarter l'hypothèse de la dispute personnelle. Et à Paris, le ministère se refuse pour l'instant à affirmer qu'il s'agit d'un attentat. Mais il est difficile de ne pas penser au terrorisme. Le Yemen est en effet sous tension. Tout autant que le Sahel, où opère Aqmi. Et ici encore, c'est Al-Qaïda qui se profile derrière.

Ce matin en effet, une voiture diplomatique britannique a été attaquée à la roquette, dans une rue de Sanaa. Aucun des membres de l'ambassade qui se trouvaient à bord du véhicule blindé n'a été touché, mais trois civils yéménites ont été blessés. Il a six mois, un kamikaze avec une ceinture d'explosifs s'est jeté sur la voiture de l'ambassadeur, Tomothy Torlot. L'attaque a été revendiquée par Al Qaïda dans la péninsule arabique. Il y a deux jours, les services de sécurité yéménites ont prévenu d'un risque élevé d'attentat et avaient renforcé les mesures de protection autour des ambassades.