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Le Conseil des droits de l'homme de l'Onu a lancé une commission d'enquête indépendante sur la Syrie

Le Conseil a voté mardi une résolution demandant la création d'une telle commission internationale chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme commises par le régime de Damas.Le texte, proposé par les USA, l'UE, l'Arabie saoudite, la Jordanie, le Qatar et le Koweit, a été adoptée par 33 voix contre 4 et 9 abstentions.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Navi Pillay (AFP/SEYLLOU)

Le Conseil a voté mardi une résolution demandant la création d'une telle commission internationale chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme commises par le régime de Damas.

Le texte, proposé par les USA, l'UE, l'Arabie saoudite, la Jordanie, le Qatar et le Koweit, a été adoptée par 33 voix contre 4 et 9 abstentions.

La Russie et la Chine ont voté contre la résolution.

La commission devrait remettre son rapport avant la fin novembre et transmettre ses conclusions au secrétaire général de l'ONU ainsi qu'aux organismes compétents.

Le vote est intervenu au lendemain d'une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme à Genève sur la répression du soulèvement syrien, qui aurait fait plus de 2200 morts à ce jour.

Les violations des droits de l'homme "continuent à ce jour en Syrie", a déclaré à l'ouverture de la session la Haute Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay.

"Nous disposons d'allégations crédibles et détaillées indiquant qu'Assad a utilisé des chars, des mitrailleuses, des grenades et des tireurs embusqués contre des manifestants pacifiques et des défenseurs des droits de l'homme. Des civils innocents se font massacrer", a dit l'ambassadrice américaine Eileen Chamberlain Donahoe.

Le rapport des experts
Dans un rapport publié jeudi, une mission d'experts mandatée par le Haut commissariat aux droits de l'Homme a dressé un inventaire d'atrocités commises par les forces de sécurité syriennes pouvant "relever de crimes contre l'humanité" et passibles d'une saisine de la Cour pénale internationale (CPI).

Empêchée d'entrer sur le territoire syrien, la mission a visité les pays voisins, sauf le Liban, et recueilli des témoignages parmi les milliers de Syriens qui ont fui leur pays.

Le rapport fait notamment état de "tortures et autres traitements dégradants et inhumains de civils par les forces de sécurité et l'armée". Il a relevé "une apparente volonté de tirer pour tuer, la plupart des blessures par balles des victimes ayant été localisées dans la tête, la poitrine et généralement la partie supérieure du corps".

Dans un , le président syrien Bachar al-Assad a affirmé que les appels occidentaux à son départ étaient "sans valeur". "En nous abstenant de réagir, nous leur disons que leurs propos sont sans valeur", a-t-il dit.

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