Le "combat contre les criminels" doit continuer (Nicolas Sarkozy)

S’il salue la mort de Ben Laden, tué dans un raid américain hier au Pakistan, Nicolas Sarkozy veut rester ferme face à Al Qaïda : “La France a toujours été la cible des terroristes (…) La réponse, c'est d'abord la fermeté : on ne cède pas, on combat les terroristes. Il n'y a pas de compromis possible entre le terrorisme et les démocraties ”.
Le chef de l’Etat insiste : “il faut combattre de manière frontale (…) cette forme moyenâgeuse de barbarie”.

Pour la très grande majorité des chefs d’Etat, la disparition de Ben Laden marque une victoire de la démocratie sur le terrorisme. Nicolas Sarkozy parle d’ “un succès historique” mais le président de la République rappelle que “hélas ce n'est pas la fin d'Al Qaïda et de son idéologie de haine. Le combat contre les criminels qui s'en réclament doit rassembler tous les États (…).”

La démocratie : “meilleure réponse [aux] fanatiques”

Nicolas Sarkozy encourage les révolutions démocratiques qui ont lieu dans de nombreux pays du Maghreb et du Proche-Orient depuis le début de l’année : “ il faut soutenir de toutes nos forces l'émergence de la démocratie dans les pays arabes. Elle sera la meilleure réponse à ces fanatiques qui se nourrissent aussi de l'absence de liberté d'expression”. Le président de la République insiste : “La rue arabe qui s'exprime pour la démocratie et la non-violence est la meilleure nouvelle pour les démocraties”. Il prédit enfin que c'est l’installation durable de la démocratie dans ces pays “qui engendrera la croissance et le progrès économique ”.

Le président de la République doit s'exprimer ce soir à 18h sur la lutte contre le terrorisme. Il prendra la parole lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat de Marrakech, prévue à l'aéroport d'Orly ce soir. Ce sera la première fois que Nicolas Sarkozy s'exprimera publiquement sur cette question depuis la mort d'Oussama ben Laden.

Gaëlle Fontenit