Le colonel Kadhafi est de plus en plus "isolé", selon un haut gradé américain jeudi
Le général Michael Mullen fait référence à la défection annoncée du ministre du Pétrole du régime de Kadhafi, Choukri Ghanem, qui s'ajoute à des dizaines d'autres personnalités ou officiers.
Sur le terrain, Tripoli a de nouveau été la cible de raids aériens nocturnes de l'Otan
M. Mullen a aussi fait part d'informations annonçant la défection de "jeunes généraux" libyens.
La Russie, qui s'est récemment posée en médiateur dans cette guerre menacée d'enlisement, a appelé à des négociations pour régler le conflit et annoncé qu'elle allait dépêcher un "envoyé spécial" pour une médiation à Benghazi, fief des rebelles dans l'Est libyen, et à Tripoli.
Un peu plus tôt, le président russe Dmitri Medvedev avait déclaré que son pays aimerait "autant que possible que le problème soit résolu à travers des négociations et pas par des moyens militaires", tout en se joignant aux appels à un départ du colonel Kadhafi.
En dépit de toutes les pressions, le Colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, refuse de quitter céder son siège.
La mission de l'OTAN prolongée
Face à cette attitude de défi, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a annoncé mercredi une prolongation pour trois mois de la mission de l'Alliance en Libye, prévue initialement jusqu'à fin juin. Il a aussi assuré que le départ du dirigeant libyen n'était qu'une question de temps.
Le conflit a fait entre "10.000 et 15.000 morts" depuis le 15 février, selon un bilan compilé par l'ONU.
Evocation de crimes contre l'Humanité
Une commission d'enquête créée par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a dénoncé mercredi "des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre commis par les forces du gouvernement", évoquant "un recours excessif à la force contre les manifestants" ainsi que des disparitions forcées.
Du côté de la rébellion, la commission a dit avoir "trouvé quelques actes qui constituent des crimes de guerre", notamment des cas de "torture".
M.Goga a reconnu qu'il y avait eu deux cas "de violation" par les rebelles lorsque la rébéllion craignait qu'une cinquième colonne pro-Kadhafi prépare des actions terroristes à Benghazi.
"Nous cherchons les coupables, nous les traduirons en justice", a-t-il poursuivi, avant d'affirmer que les forces rebelles essayaient "de traiter les prisonniers de guerre selon la Convention de Genève".
Recevant le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a exprimé "son appréciation" pour l'intervention en Libye: "Kadhafi a un lourd passé de soutien au terrorisme international (...). Israël ne regrettera certainement pas de le voir disparaître de la scène".
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