Cet article date de plus de treize ans.

Le colonel Kadhafi a promis mercredi de continuer à se battre, jusqu'à la mort s'il le faut

Les rebelles ont pris mardi le contrôle du quartier-général du dirigeant libyen à Tripoli.Introuvable, Mouammar Kadhafi dit avoir effectué un "retrait tactique". Dans un message audio diffusé mercredi matin sur la chaîne syrienne Arrai, il dit s'être promené incognito dans Tripoli.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Les rebelles ont pris mardi le contrôle du quartier-général du dirigeant libyen à Tripoli.

Introuvable, Mouammar Kadhafi dit avoir effectué un "retrait tactique". Dans un message audio diffusé mercredi matin sur la chaîne syrienne Arrai, il dit s'être promené incognito dans Tripoli.Il a également de nouveau appelé les habitants à "nettoyer" la capitale des rebelles.

Le mystère reste complat autour du lieu où se trouverait le "Guide" libyen. Parmi les suppositions figure une fuite dans le dédale de tunnels sous son QG. Les rebelles le croient toujours à Tripoli.

Six mois après le début de l'insurrection, partie de l'est du pays, le régime n'entend pas renoncer au pouvoir et céder au triomphalisme des insurgés.

Mouammar Kadhafi est capable de résister pendant des années face aux insurgés, a ainsi déclaré Moussa Ibrahim, l'un de ses porte-parole. "Nous allons transformer la Libye en un volcan de lave et de flammes sous les pieds des envahisseurs et de leurs perfides agents", a-t-il dit mercredi, s'exprimant par téléphone à l'antenne des chaînes de télévision Al Orouba et Al Rai.

La tête de Kadhafi mise à prix
Les rebelles libyens ont annoncé mercredi une récompense financière de 1,7 million de dollars (2 millions de dinars libyens) pour la tête de Mouammar Kadhafi, mort ou vif.

Cette somme est proposée par des hommes d'affaires libyens et le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, a indiqué soutenir cette initiative.

Auparavant, le CNT avait promis mercredi une amnistie pour d'éventuels crimes commis à quiconque arrêtera ou tuera le dirigeant libyen qui a régné sans partage durant 42 ans sur ce pays de 5 millions d'habitants.

"Le régime de Mouammar Kadhafi ne sera pas fini tant qu'il ne sera pas capturé vivant ou mort", a dit le chef du CNT Moustapha Abdeljalil, en soulignant que "son comportement nous fait redouter une catastrophe", sans plus de précision.

L'Otan prête main forte
L'Otan apporte son aide en matière de renseignement et de reconnaissance aux rebelles libyens pour mettre la main sur Mouammar Kadhafi et ses fils, a indiqué jeudi le ministre britannique de la Défense.

"Je peux confirmer que l'Otan apporte une aide en terme de renseignements et de reconnaissance au Conseil national de transition afin de les aider à capturer le colonel Kadhafi et ce qui reste du régime", a déclaré Liam Fox à la chaîne Sky News.

Il a en revanche refusé de commenter une information parue dans le Daily Telegraph faisant état de la présence de forces spéciales britanniques sur le sol libyen pour participer à la traque du "Guide" libyen.

Prise du QG de Kadhafi
Les rebelles, entrés samedi soir à Tripoli, avaient décidé mardi en milieu d'après-midi de lancer l'assaut contre la résidence de Kadhafi après avoir reçu le renfort de combattants venus de l'enclave de Misrata qui les ont aidés à s'attaquer au fief du dirigeant libyen.

"Les rebelles ont défoncé les murailles en béton de l'enceinte et ont pénétré dedans". Ils ont ensuite mis à sac Bab al Aziziah (siège du pouvoir de Kadhafi), s'emparant d'armes et saccageant les symboles du règne de Kadhafi.

"Bab al-Aziziya est entièrement sous notre contrôle, le colonel Kadhafi et ses fils n'étaient pas sur place", a indiqué le colonel Ahmed Omar Bani, porte-parole militaire de la rébellion, qui s'exprimait depuis Benghazi.

Lire aussi :
>>

>>
>>
>>
>>

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.