L’armée israélienne assiège Gaza, la population se terre
Depuis le début de l’opération "Plomb durci" il y a huit jours, plus de 500 Palestiniens ont été tués. Parmi eux, 87 enfants, alors que près de 2.500 autres habitants de la bande de Gaza ont été blessés. Pour poursuivre cette litanie des chiffres, 47 Palestiniens ont été tués ce dimanche.
En fin d’après-midi, cinq civils d’une même famille, dont une fillette de quatre ans, ont été tués par un obus de char israélien, sur le site de l’ancienne colonie de Netzarim, aux portes de la ville de Gaza. Devant l’intensité des pilonnages, des dizaines de familles palestiniennes ont commencé à fuir en camion, en voiture, vers des zones plus sûres. Ceux qui décident de rester - ou n'ont pas d'autre choix - se terrent, privés de tout (lire notre article ci-dessous).
Côté israélien, un premier bilan fait état d’un mort et d’une trentaine de blessés. La résistance palestinienne affirme avoir capturé deux soldats israéliens, ce que ne confirme pas Jérusalem pour l’instant.
“Le Hamas a besoin d’une leçon (...) il est en train de la prendre”
Au deuxième jour de l’offensive terrestre engagée hier soir dans le nord de la bande de Gaza, l’enclave palestinienne est coupée en deux (voir notre infographie), et Gaza-ville est encerclée par les troupes de Tsahal. Les premiers obus israéliens se sont abattus sur le quartier commerçant de la Gaza.
Pour autant, il n’y a pas encore de combats rapprochés. Les troupes israéliennes ont appuyées par des bombardements de l’artillerie et de l’aviation. En face, l’essentiel de la réplique se fait par des tirs d’obus de mortier. Une trentaine pour cette seule journée.
A la veille d’une tournée de la diplomatie européenne dans la région (lire notre article), le président israélien exclut tout cessez-le-feu. Mais Shimon Peres souligne que son pays n’a l’intention "ni d’occuper Gaza de façon durable, ni d’écraser le Hamas, mais d’écraser le terrorisme. Et le Hamas a besoin d’une leçon véritable et sérieuse. Il est en train de la prendre", affirme le chef de l’Etat hébreu.
Gilles Halais avec agences
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