Cet article date de plus de treize ans.

La ville est toujours aux mains des insurgés a affirmé mardi le porte-parole militaire du Conseil national libyen

"Ils ont bombardé la ville depuis une longue distance. Mais actuellement la situation est bonne. Des unités de l'armée ont tenté de rentrer dans la ville, mais nos forces les ont repoussées", a ajouté cette même source lors d'une conférence presse.A l'inverse, Mouammar Kadhafi a affirmé qu'à Ajdabiya, les rebelles étaient en passe d'être vaincus.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un insurgé surveille le ciel d'où pourraient être lancées des roquettes, à Ajdabiya le 15 mars 2011. (AFP - Roberto Schmidt)

"Ils ont bombardé la ville depuis une longue distance. Mais actuellement la situation est bonne. Des unités de l'armée ont tenté de rentrer dans la ville, mais nos forces les ont repoussées", a ajouté cette même source lors d'une conférence presse.

A l'inverse, Mouammar Kadhafi a affirmé qu'à Ajdabiya, les rebelles étaient en passe d'être vaincus.

Ajdabiya est considérée comme l'ultime rempart tenu par les rebelles avant la ville de Benghazi, fief de l'insurrection. L'Est libyen, jusqu'à la frontière égyptienne, est aux mains des opposants au colonel Kadhafi depuis plusieurs semaines.

Kadhafi s'appuie sur les médias
Outre les bombardements, le régime de Tripoli a lancé une offensive de propagande par les médias. Alors qu'Ajdabiya était pilonné par l'armée, les Libyens de Benghazi recevaient un SMS indiquant que la ville était retombée sous le contrôle des forces loyales au leader libyen. "Bientôt Ajdabiya sera sûre et calme comme elle l'était", affirme ce SMS.

La télévision libyenne a également annoncé que les "habitants de Benghazi commençaient à sortir dans les rues brandissant des drapeaux verts et des portraits du dirigeant" et que le siège du Conseil national de transition (CNT) de l'opposition faisait l'objet d'une attaque des "officiers libres".

L'atermoiement européen incompréhensible
"Qu'attendent les Occidentaux pour imposer la zone d'exclusion aérienne? Attendent-ils que nos soyons tous morts ?", crie Abdelraouf, un insurgé de 19 ans. Le bras en écharpe, il raconte: "J'ai été blessé par la déflagration quand une bombe est tombée sur la maison où j'étais".

"Si les forces de Kadhafi sont aux portes de Benghazi et qu'il n'y a pas de zone d'exclusion aérienne, bien sûr qu'on se battra", a déclaré Abdelhafez Ghoqa, porte-parole du Conseil national de transition libyen (CNT) qui représente l'opposition et siège à Benghazi.

Plusieurs villes reprises par Kadhafi

Après des combats qui ont fait rage, les forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont repris le contrôle de Brega, un port pétrolier situé dans le golfe de Syrte et d'une grande ville des environs de Tripoli, Zaouïah, qui compte 290.000 habitants. Toujours dans l'Ouest, les insurgés tiennent encore Misurata, troisième ville de Libye avec 300.000 habitants.

Ben Jawad et Ras Lanouf sont également aux mains des forces libyennes.

A Tripoli, les troupes pro réprimaient toute opposition "avec brutalité", à coups d'arrestations arbitraires, de disparitions forcées, voire de tortures, selon l'organisation Human Rights Watch.

A lire:

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.