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La Libye décrète l'état d'urgence

Le sud du pays est toujours en proie aux violences et des groupes de partisans de Muammar Kadhafi sèment la terreur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
D'anciens rebelles ayant rejoint les rangs de l'armée libyenne, embarquent dans un avion pour l'Italie, le 9 janvier 2014. (MAHMUD TURKIA / AFP)

Le fantôme de Kadhafi hante toujours Tripoli. Le Congrès général national, la plus haute autorité en Libye, a décrété l'état d'urgence, samedi 18 janvier, après des heurts dans le sud et des rumeurs sur l'implication de partisans de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi dans des violences.

Le Congrès a pris cette décision au cours d'une séance extraordinaire consacrée à Sebha, a annoncé le chef du gouvernement, Ali Zeidan. es affrontements ont repris samedi dans cette ville du sud de la Libye, lorsque un groupe armé a pris le contrôle d'une base militaire, après plusieurs jours d'une relative accalmie. La semaine dernière, des combats entre des tribus locales y avaient déjà fait une trentaine de morts.

Des milices de partisans de Kadhafi

Des sources locales affirment que le groupe armé est composé de partisans de l'ancien régime, qui tentent de profiter de la sécurité précaire dans la ville. Le porte-parole du ministère de la Défense, Abderrazak al-Chebahi, a annoncé que l'armée traquait les assaillants ayant pris la fuite dans le désert. Abderrazak al-Chebahi a confirmé que ce groupe était composé de partisans de l'ex-dictateur tué en octobre 2011. "Nous les connaissons et nous allons les traquer où qu'ils aillent", a-t-il ajouté.

Un flot de rumeurs circule par ailleurs sur les réseaux sociaux, faisant état de défilés de pro-Kadhafi dans certaines villes à l'ouest de Tripoli. Quelques photos ont été postées sur Facebook, sans qu'il soit possible de les authentifier. Ces rumeurs sont également alimentées par des chaînes de télévision pro-Kadhafi, qui diffusent depuis l'étranger. Ali Zeidan a mis en garde contre la propagation de ces rumeurs qui visent, selon lui, "à provoquer une crise dans le pays".

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