La France s'active pour un cessez-le feu au Proche-Orient
Après son entretien avec le président syrien Bachar el-Assad, Nicolas Sarkozy "a décidé de retourner voir le président égyptien Hosni Moubarak à Charm el-Cheikh" , a déclaré François Fillon lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, confirmant une information donnée par des responsables égyptiens. Cette étape n'était pas prévue au programme du président français. "Il y a une voie, même si c'est une voie très étroite, pour obtenir grâce à la position de l'ensemble des acteurs, un cessez-le feu sur le terrain", a expliqué le Premier ministre français.
Depuis le début de sa tournée au Proche-Orient, Nicolas Sarkozy s'est entretenu avec le président égyptien Hosni Moubarak à Charm el-Cheikh, station balnéaire égyptienne, avec le Premier ministre israélien Ehoud Olmert à Jérusalem et avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah.
Bachar el-Assad n'a pas répondu à l'appel du président français en faveur d'une intercession de la Syrie auprès du Hamas. Le chef d'Etat syrien a qualifié l'offensive israélienne de "crime de guerre", et d'"agression" à laquelle Tsahal devait mettre fin. S'il a convenu avec le président français de la nécessité de mettre rapidement un terme à la "tragédie humanitaire", d'instaurer un cessez-le-feu, de retirer les forces israéliennes et de lever le siège de la Bande de Gaza, Bachar el-Assad n'a pas fait mention d'un arrêt des attaques du Hamas sur Israël.
Une nouvelle résolution défendue à l'ONU
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira mardi sur la situation à Gaza, avec la participation des chefs de la diplomatie de plusieurs Etats arabes et de la France. Le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner participera à ces discussions qui viseront à avancer vers l'adoption d'une résolution appelant à un cessez-le-feu. Selon un diplomate, parlant sous couvert de l'anonymat, ce texte s'articulera autour de quatre idées: instaurer un cessez-le-feu immédiat, permettre l'accès de l'aide humanitaire, assurer la protection des civils, appeler à la reprise du processus de paix et mettre en place un mécanisme de suivi de la trêve et du cessez-le-feu.
Les ministres des affaires étrangères jordanien, libanais, libyen, marocain, palestinien et qatari, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, étaient à New York lundi pour des discussions sur la crise. Leurs collègues saoudien et égyptien, ainsi que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, devaient les rejoindre mardi, selon les diplomates.
L'offensive israélienne sur la Bande de Gaza a fait, selon un dernier bilan, au moins 635 morts. Dont plusieurs dizaines dans une école gérée par l'ONU :
Caroline Caldier avec agences
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