L'opposition en Syrie a lancé mardi un appel à la grève générale pour mercredi
"Mercredi sera une journée de grève générale en Syrie", affirme un communiqué publié sur la page Facebook de "Syrian Revolution 2011", moteur du mouvement de contestation lancé à la mi-mars contre le régime.
Les Etats-Unis ont annoncé des mesures "supplémentaires" dans les "jours à venir".
"Faisons de ce mercredi un vendredi (jour habituel de manifestations), avec des manifestations massives, pas d'école, pas d'université, pas de commerces ou de restaurants ouverts et même pas de taxis", peut-on lire sur "Syrian Revolution 2011".
Le mouvement de contestation sans précédent du régime se poursuit malgré l'ampleur de la répression qui a fait, selon les ONG, plus de 800 morts et entraîné au moins 8.000 arrestations.
La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a annoncé que "des mesures supplémentaires" seraient prises "dans les jours à venir" en réponse à cette répression. Elle a également accusé Damas d'avoir "adopté les pires tactiques de son allié iranien".
Les pays de l'Union européenne travaillent en vue d'élargir leurs sanctions contre le régime syrien à une dizaine de personnes dont le président Assad, en raison de la répression, avec une décision attendue en principe lundi prochain.
Des discussions en ce sens ont eu lieu mardi à Bruxelles entre les ambassadeurs des 27 Etats de l'Union, selon des sources diplomatiques.
L'UE a déjà imposé des sanctions (gel des avoirs, interdiction de visas d'entrée) à 13 responsables syriens dont des membres de la famille du président, ainsi qu'un embargo sur les armes susceptibles d'être utilisées à des fins répressives.
Sur le terrain, les autorités ont démenti l'existence d'une fosse commune à Deraa, ville du sud où est née la contestation, admettant cependant que cinq corps y avaient été découverts.
Le militant Ammar Qourabi, de l'Organisation nationale pour les droits de l'Homme en Syrie qui avait annoncé lundi de la découverte de la fosse commune, a indiqué mardi à l'AFP qu'une seconde avait été mis au jour.
"L'une contenait 24 corps et l'autre sept, dont les cinq mentionnés par les autorités ainsi qu'une femme non identifiée et son fils". Il a appelé les autorités à ouvrir une enquête.
Rami Abdel Rahmane, de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, basé à Londres, a lui insisté sur l'existence d'une seule fosse, contenant les cinq corps.
L'armée avait assiégé Deraa, située à 100 km au sud de Damas, le 25 avril pour mater la contestation, avant d'entamer son retrait le 5 mai.
Rami Abdel Rahmane a fait en outre état de l'arrestation dimanche d'un des chefs de file de la contestation, Anas al-Choughri, dans la ville côtière de Banias (ouest).
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