L'opposition égyptienne tente de s'organiser
Les Frères musulmans, principale force d'opposition, et Mohamed ElBaradeï, l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, sont au moins d'accord sur une chose : la nomination d'un vice-président et d'un nouveau Premier ministre par le Raïs Hosni Moubarak est largement "insuffisante".
Selon les deux chaînes arabes Al Jazira et El Arabiya, les Frères musulmans, réunis avec d'autres groupes d'opposition en Coalition nationale pour le changement, ont donc annoncé leur soutien au prix Nobel de la paix 2005 ElBaradeï et l'ont mandaté pour "négocier" avec le régime.
Pour l'intéressé, l'objectif est clair : "Hosni Moubarak doit partir aujourd'hui" pour laisser place à "un gouvernement d'unité nationale", gouvernement de transition, avant l'organisation d'"une élection libre et équitable", a expliqué Mohamed ElBaradeï sur CNN.
Il s'est ensuite rendu sur la place Tahrir dont les manifestants font le siège depuis cinq jours, et s'est adressé à la foule par haut-parleur. "Je vous demande de patienter, le changement arrive , a-t-il lancé. Nous sommes sur la bonne voie (...) notre force est
dans notre nombre".
Reste que l'ancien patron de l'AIEA est connu et respecté sur la scène internationale, mais ne vit plus en Égypte depuis presque trente ans.
Cécile Quéguiner, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.