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L'ONU condamne la répression en Syrie

La Commission des droits de l'homme de l'Assemblée générale des Nations unies a adopté mardi une résolution condamnant la répression exercée par le régime de Bachar Al-Assad sur ses opposants. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Bachar Al-Assad, le président syrien, le 17 août 2011, à Damas (Syrie). (SANA / AFP)

La Commission des droits de l'homme de l'Assemblée générale des Nations unies a adopté mardi 22 novembre une résolution condamnant la répression sanglante des manifestations en Syrie depuis le mois de mars. 

Signe de l'isolement du régime de Bachar Al-Assad, le texte a été adopté à une large majorité de 122 votes pour, 13 contre et 41 abstentions. Parmi les abstentionnistes se trouvent la Russie et la Chine, hostiles à toute sanction de l'ONU à l'encontre de la Syrie.

Appel à respecter le plan de paix

La résolution, dont la portée est essentiellement symbolique, condamne les "exécutions arbitraires et l'usage excessif de la force", "les violations des droits de l'homme graves et systématiques par les autorités syriennes", ainsi que "le meurtre de manifestants et de défenseurs des droits de l'homme."

Elle dénonce également "les détentions arbitraires, les disparitions forcées, la torture et les mauvais traitements infligés aux détenus, dont des enfants" et appelle une nouvelle fois les autorités "à mettre en œuvre le plan d'action de la Ligue arabe dans sa totalité et sans délai".

Pour la seule journée de mardi, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a estimé que 17 personnes, dont 6 enfants et adolescents, avaient été tuées par l'armée et les forces de sécurité. Selon l'ONU, la répression aurait fait 3 500 morts depuis mars.

Vers le Conseil de sécurité

Portée en Europe par la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, la résolution est coparrainée par plus de soixante pays, dont six pays arabes : l'Arabie saoudite, le Maroc, la Jordanie, le Qatar, le Bahreïn et le Koweït.

Les pays européens espèrent que le Conseil de sécurité profitera de cette résolution pour examiner de nouveau le cas syrien. L'ambassadeur allemand à l'ONU, Peter Wittig, a annoncé que "nous [les pays européens] allons encourager le Conseil de sécurité à revenir sur cette question". Le processus risque toutefois de prendre des semaines, la Chine et la Russie s'opposant toujours à une action de l'ONU contre Damas. 

"Incitation à la guerre civile"

Le ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, a quant à lui appelé la Syrie à entendre ce message et à en "tirer sans délai toutes les conséquences". Son homologue britannique, William Hague, a salué "le signal d'unité" envoyé par l'Assemblée générale, se félicitant en particulier du soutien de plusieurs pays arabes.

A l'issue du vote, l'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar Jaafari, a accusé le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne "d'incitation à la guerre civile" dans son pays.

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