Cet article date de plus de treize ans.

L'incursion très politique du Pape en territoire palestinien

Benoît XVI rencontrera aujourd'hui à Nazareth, dans le nord d'Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu. _ Il sera sans doute question de l'étape palestinienne de ce voyage papal, hier, et du soutien apporté par Benoît XVI à la création d'un Etat palestinien.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France ©REUTERS/Tony Gentile)

Le pape Benoît XVI célébrait ce matin la plus grande messe de son pèlerinage en Terre sainte à Nazareth, en Galilée, où plus de 40.000 fidèles sont venus prier avec lui en plein air. A Nazareth, Benoît XVI doit également s'entretenir avec le Premier ministre israélien.

Le Pape ne peut pas l'ignorer : le gouvernement de droite dirigé par Benjamin Netanyahu refuse d'envisager un Etat indépendant pour les Palestiniens.
_ Ce qui ne l'a pas empêché de passer le sixième jour de son pèlerinage en Terre sainte, hier, en territoire palestinien, et d'y délivrer un message clair : "Monsieur le Président, a-t-il dit en s'adressant à Mahmoud Abbas, le Saint-Siège soutient le droit de votre peuple à
une patrie palestinienne souveraine sur la terre de ses ancêtres, sûre et en
paix avec ses voisins, à l'intérieur de frontières reconnues au niveau
international".

Ce n'est certes pas la première fois que le Pape se prononce pour un règlement pacifique du conflit au Proche-Orient, et pour un Etat palestinien indépendant. (lire ci-dessous)
Mais il ne s'est pas arrêté là. Il a également profité de sa visite à Bethléem pour dénoncer le "tragique" mur de séparation érigé par Israël : "les murs peuvent être abattus" a-t-il dit.
Il a aussi assuré la population de Gaza de sa "profonde compassion" après
l'offensive israélienne de décembre/janvier (qui a fait plus de 1.400 morts
palestiniens), tout en appelant les jeunes Palestiniens à résister à "la tentation du terrorisme".

Le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié "d'excellente" la visite du Pape. C'était sans conteste, en tout cas, la journée la plus politique de ce pèlerinage.
_ Pas sûr que Benjamin Netanyahu l'ait autant appréciée que le leader palestinien...

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.