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L'Égypte tente de stopper l'afflux de Palestiniens

A 14 heures, heure de Paris, l'Égypte va fermer sa frontière avec la bande de Gaza. Une mesure destinée à empêcher désormais les habitants, sous blocus israélien, de venir se ravitailler en Égypte, comme des centaines de milliers d'entre eux l'ont fait depuis deux jours.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS / Nasser Nuri)

Ils ont dressé des barrages, ont comblé les brèches du mur-frontière avec du fil de fer barbelé, se sont postés à la frontière avec des canons à eau. Depuis ce matin, les policiers égyptiens tentent de contenir l'afflux de Palestiniens sur leur territoire. Non sans mal : cibles de jets de pierre, les forces de l'ordre ont riposté à coups de matraque et avec des tirs de semonce.

Des messages ont également été diffusés par haut-parleurs à Rafah et El-Arich, deux villes égyptiennes frontalières avec Gaza : les autorités ont prévenu les Palestiniens que la frontière entre les deux territoires sera fermée à 14 heures, heure de Paris. Mesure prise pour les inciter à regagner la bande de Gaza. Le point de passage de Rafah a déjà été fermé en fin de matinée.

700.000 Palestiniens ont traversé la frontière

Depuis mercredi, les Palestiniens sont entrés en masse en Égypte, grâce à des brèches effectuées dans le mur-frontière par des militants du Hamas. Selon une estimation de l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés
palestiniens, au moins 700.000 habitants de Gaza ont
traversé la frontière mercredi et jeudi, sans être inquiétés par la police égyptienne. Leur objectif : chercher en Égypte les vivres qui manquent désormais dans la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis une dizaine de jours.

L'armée israélienne a hier soir "élevé son niveau d'alerte" le long de la frontière
avec l'Égypte, craignant des attaques d'éléments armés
palestiniens qui auraient pu entrer sur le territoire égyptien.

Condoleeza Rice, la secrétaire d'État américaine, avait appelé hier soir Le Caire à contrôler sa
frontière avec la bande de Gaza : "C'est une frontière internationale, elle doit être protégée. Le problème est dû avant tout à la question de la sécurité
créée par le Hamas à Gaza, à leur refus de mettre fin --je suis sûre
qu'ils pourraient le faire s'ils le voulaient-- aux tirs de
roquettes sur Israël."

Céline Asselot avec agences

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