L'Egypte invite Israéliens et Palestiniens à une réunion d'urgence
A l'issue d'un sommet avec son homologue français Nicolas Sarkozy, qui achevait une tournée express dans la région, le chef de l'Etat égyptien a lancé un appel aux deux parties pour "aboutir à des accords et garanties qui feraient cesser l'escalade actuelle" : les garanties devraient inclure "la sécurisation des frontières", "l'ouverture des points de passage frontaliers et la levée du siège" dans la bande de Gaza. Il a aussi invité les factions palestiniennes, notamment le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste Hamas, à reprendre leurs pourparlers de réconciliation.
Au onzième jour de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, Nicolas Sarkozy a annoncé avoir "des éléments très précis (permettant) de dire qu'une délégation israélienne rencontrera une délégation égyptienne sans délai pour parler de cette question de sécurité". Selon le président français il existe un "bon espoir" que la réaction des autorités israéliennes permettra d'envisager "pas simplement un cessez-le-feu mais un retrait" . "La proposition égyptienne a ceci d'important que personne n'est humilié, que personne ne perd la face", a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy, qui a regagné Paris à l'issue de ce sommet, a également affirmé que la France, qui préside le Conseil de sécurité de l'ONU, ne souhaite pas de résolution hâtive sur la guerre à Gaza. Bernard Kouchner préside en effet ce soir à New York une réunion du Conseil consacrée à la crise et va tenter d'obtenir enfin une trêve.
Le dernier bilan de l'opération "Plomb durci" à Gaza dépasse les 660 morts côté palestinien. Dans la journée, trois écoles administrées par l'ONU ont été bombardées par les forces israéliennes, faisant plus de 40 morts. Des attaques qualifiées de "totalement inacceptables" par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui est sorti de sa réserve coutumière et a de nouveau appelé à un cessez-le-feu immédiat.
Les agences onusiennes et les organisations humanitaires ont dénoncé une crise humanitaire "totale" dans ce territoire pauvre et surpeuplé, où la population est prise au piège sans possibilité de fuir alors que l'aide d'urgence est entravée par les combats incessants.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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