L'assassinat d'un chef du Hezbollah ravive la tension au Liban
Selon des témoins, tout l'arrière de la voiture a été déchiqueté par l'explosion, dans le quartier résidentiel de Kafar Soussé, à Damas, Syrie.
A Paris, Marie Seurat, la veuve de l'otage français Michel Seurat mort en 1986 au Liban, a fait part de son “grand soulagement”. L'homme qui a été tué par l'explosion est soupçonné d'être impliqué dans l'enlèvement de son mari.
Le Hezbollah, tout comme le Hamas et le FPLP, accusent Israël d'être derrière l'attentat. “Israël rejette les tentatives d'organisations terroristes de lui attribuer une quelconque implication dans cette affaire.”, répond le cabinet du Premier ministre Ehud Olmert.
La mort de Moughnieh intervient dans un contexte politique très tendu au Liban, où la majorité parlementaire antisyrienne et l'opposition soutenue par Damas et Téhéran, emmenée par le Hezbollah, ne parviennent pas à s'entendre pour former un gouvernement. À tel point que le pays n'a pas pu désigner de chef d'État.
Le Hezbollah a fait part de son intention d'organiser les obsèques d'Imad Moughnieh demain, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. Mais au même moment, la majorité antisyrienne a prévu d'organiser un grand rassemblement dans le centre ville pour commémorer les trois ans de la mort de l'ancien Premier ministre, Rafic Hariri.
Pour tenter d'éviter que les violences ne dégénèrent, le ministre de la Défense a interdit le port d'armes d'aujourd'hui à vendredi, et les forces de sécurité ont interdit la circulation à moto dans Beyrouth.
Grégoire Lecalot
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