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L'armée israélienne resserre l'étau sur Gaza

Israël dit commencer à envisager une fin proche de son offensive à Gaza. Dans le même temps, l'armée israélienne a envoyé hier soir des unités de réservistes à Gaza. Seize jours d'attaques ont fait près de 900 morts mais n'ont pas mis fin aux tirs de roquettes palestiniennes.
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Sur le terrain, l'armée israélienne a resserré son étau sur la ville de Gaza touchée par des combats meurtriers, qui faisaient également rage dans le nord du territoire contrôlé par le mouvement islamiste Hamas. L'objectif affiché par l'Etat juif, qui ne s'est fixé aucun délai, est de faire cesser tous les tirs de roquettes des activistes sur les villes israéliennes proches de Gaza, villes où l'on a recensé quatre morts depuis quinze jours. Bien que le nombre de projectiles tombés en territoire israélien ait décru durant cette période, une demi-douzaine de roquettes ont encore atteint dimanche des villes israéliennes dont celle de Beersheba, à 42 kilomètres de Gaza, faisant des dégâts mais pas de victimes.

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, qui avait ordonné vendredi la poursuite des opérations militaires à Gaza malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat, a annoncé dimanche que l'offensive se rapprochait "de ses objectifs" . A la fin de la réunion, M. Olmert, cité par le secrétaire du gouvernement Oved Yehezkel a affirmé qu'Israël "a infligé un coup sans précédent au Hamas qui ne sera plus jamais le même Hamas", tout en assurant ne pas avoir l'intention de "relâcher" la pression sur le mouvement islamiste.

Mais ces déclarations n'empêchent pas Israël d'engager des réservistes en renfort sur le terrain. Plusieurs milliers d'entre eux sont déployés ce matin, signe qu'une troisième phase de l'opération “plomb durci” pourrait tout de même être lancée. Il pourrait s'agir d'un assaut terrestre contre les villes et les camps de réfugiés.

Barack Obama promet de "s'impliquer" dans le processus de paix

Tôt dimanche, des blindés ont avancé de plusieurs centaines de mètres dans deux quartiers de la périphérie sud de Gaza-ville, Tal al-Hawa et Cheikh Ajline, provoquant la fuite de dizaines de familles. Israël accuse des dirigeants du Hamas de se cacher dans des hôpitaux et dans certaines missions étrangères à Gaza, qu'il n'a pas citées. Selon le quotidien Yediot Ahronoth, certains d'entre eux se terreraient dans les sous-sols de l'hôpital Chifa, le plus important de Gaza. L'Agence de l'Onu pour les réfugiés a rappelé pour sa part qu'elle refusait aux combattants l'accès aux écoles, cliniques et institutions qu'elle gère sur le territoire.

L'aviation israélienne également a pris pour cible dimanche des tunnels utilisés par les activistes pour faire parvenir des armes à partir de l'Egypte et, selon des témoins, les avions israéliens auraient survolé l'espace aérien égyptien. Deux policiers et deux enfants égyptiens auraient été blessés par des éclats de bombes israéliennes. Selon un dernier bilan du chef des services d'urgence de Gaza Mouawiya Hassanein, au moins 889 Palestiniens ont été tués, dont 275 enfants, et plus de 3.620 blessés depuis le début de l'offensive.

A Washington, Barack Obama a confié dimanche à la chaîne ABC qu'il s'attèlerait à la relance du processus de paix israélo-palestinien dès sa prise de fonctions, le 20 janvier. "Faire avancer le processus politique implique l'intervention d'une tierce partie qui jouisse de la confiance de tous, c'est la raison pour laquelle il est tellement important que les Etats-Unis s'engagent et s'impliquent immédiatement", a expliqué le prochain président américain.

Caroline Caldier avec agences

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