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Kadhafi à Paris : un retour d’ascenseur ?

Des doutes persistent sur les ressorts du rabibochage franco-libyen, alimentés par les accords de coopération, notamment en matière de défense et de nucléaire civil, et les contrats d'armement signés par Paris dans la foulée de l'élargissement des infirmières bulgares…
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Devant une commission d'enquête parlementaire, le conseiller diplomatique du président Jean-David Lévitte a nié tout lien entre ces accords et la libération des soignants. Tout comme il a démenti que la visite du numéro un libyen à Paris avait été négociée. Et la liste de contrats "espérés" par la France lors du séjour parisien du colonel Kadhafi en matière de nucléaire, d'énergie ou d'armement ne devrait pas calmer ces soupçons.

Selon la presse, Paris et Tripoli pourraient conclure lors de la visite de M. Kadhafi la vente de 10 à 14 avions de combat français Rafale, un avion qui n'a encore jamais été exporté. Nicolas Sarkozy, qui s'entretiendra deux fois avec lui et le recevra à dîner, lui réservera un traitement de faveur, même si le dirigeant libyen n'aura pas droit au décorum d'une visite d'Etat.

Devant les députés, le chef de la diplomatie Bernard Kouchner a lui-même résumé la semaine dernière les ambiguïtés du processus de rapprochement franco-libyen. "De temps en temps, il faut avaler son chapeau dans ce métier", a déclaré le ministre, "mais c'est comme ça, il faut que les relations se normalisent parce que c'est un atout".

Caroline Caldier avec agences

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