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Vidéo La caméra comme arme aux mains des femmes palestiniennes

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Envoyé spécial.  La caméra comme arme aux mains des femmes palestiniennes
Envoyé spécial. La caméra comme arme aux mains des femmes palestiniennes Envoyé spécial. La caméra comme arme aux mains des femmes palestiniennes (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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L'organisation israélienne B'Tselem aide les femmes palestiniennes à résister aux violences commises par l'armée et par les colons. Comment ? En leur confiant une caméra. Extrait d'un documentaire de 52 minutes signé Amos Gitaï, à voir dans "Envoyé spécial" le 25 mai 2017.

Seuls espaces de rencontre pacifique entre Israéliens et Palestiniens, les ONG. L'organisation israélienne B'Tselem aide les femmes palestiniennes à documenter les violations des droits de l'homme commises par l'armée et par les colons, en leur apprenant à se servir d'une caméra. Extrait d'un documentaire de 52 minutes signé Amos Gitaï, à voir dans "Envoyé spécial" le 25 mai 2017.

L'équipe du film a pu assister à une session de formation. Devant une dizaine de participantes, la coordinatrice, Rima Essa, projette des images filmées à Hébron, en Cisjordanie. L'arrogance et la violence des militaires et des colons éclatent à l'écran, celles que les civils palestiniens subissent quotidiennement. Un enfant terrorisé, un homme brutalement mis en joue à la mitrailleuse, la tension qui monte… et pour finir, des images chaotiques : le caméraman a été violemment agressé par un colon très énervé. 

"Les soldats commencent à avoir peur de nous"

Voilà pourquoi il est important que ce travail soit fait par des femmes, car "en général, l'armée ne les agresse pas", explique la formatrice. Quant à elles, les militaires les effraient, mais la caméra leur permet de dépasser cette peur. "Avant, dès que je voyais des soldats arriver, je pleurais. Je me disais : 'Qu'est-ce qu'ils vont nous faire ?' Aujourd'hui, au contraire, je prends ma caméra, et je sors filmer", raconte une participante.

"Je la ressens comme une arme entre mes mains, ajoute une autre. Elle m'a donné une efficacité." Une efficacité avérée par cet autre témoignage : "Les soldats, dès qu'ils nous voient en train de filmer, ils arrêtent automatiquement leurs agressions. […] Ils commencent à avoir peur de nous. […] Même les colons, dès qu'ils constatent que nous sommes en train de filmer, ils se dispersent."

Extrait de "Un bref moment d'optimisme", un documentaire d'Amos Gitaï à voir dans "Envoyé spécial" le 25 mai 2017.

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