: Témoignage Guerre Israël-Hamas : l'archéologue René Elter confie son "ultime soulagement" après avoir pu sortir de la bande de Gaza
Après presque un mois de longue angoisse, René Elter a enfin pu quitter la bande de Gaza. "C'est un ultime soulagement", confie l'archéologue à France Bleu Sud Lorraine. L'archéologue lorrain a pu rejoindre l'Egypte, le mercredi 1er novembre, où il se trouve actuellement.
Il était à Gaza le 7 octobre, dans le cadre d'une mission entamée en août. C'est ce jour-là que le Hamas a attaqué Israël. Depuis, le Lorrain - qui se rend régulièrement sur place depuis 20 ans - était sous les bombes de l'armée israélienne. "On était toujours protégés donc on va dire qu'il y a pire", relativise-t-il, alors que les bombes tombaient régulièrement à "500 m-1 km" de sa position. Il est finalement évacué mercredi, avec d'autres étrangers, vers l'Egypte, via le poste-frontière de Rafah.
Il se dit "épuisé par ce mois de pérégrinations"
Actuellement dans un hôtel du Caire, il se dit "épuisé par ce mois de pérégrinations, de fuite". Depuis le début des bombardements, l'archéologue a progressivement navigué entre de nombreux camps avant d'atteindre le sud de l'enclave : "Car la seule porte de sortie est au sud, au checkpoint de Rafah, à la frontière égyptienne", explique-t-il.
Il revient sur la journée de mercredi et raconte qu'il a été tiré du lit à 2h30. On l'informe alors qu'il va rejoindre l'Egypte. Arrivé au checkpoint, il attend des heures la validation de son passeport.
"Vers 15 heures, il a fallu alerter les personnes qui s'occupaient du traitement des passeports, parce que la nuit arrivait et on a craint que tout se ferme."
René Elter, archéologueà France Bleu Sud Lorraine
C'est finalement chose faite. Il attend encore trois heures mais cette fois côté égyptien, avant de croiser la route du consul de l'ambassade de France en Egypte, qui l'attendait.
Il n'oublie pas ses collègues sur place
René Halter attend désormais que son avion le ramène en Lorraine. Il décollera samedi. En attendant, il pense à ses collègues et ses proches restés sur place. "Il va falloir les soutenir, les encourager, les reconstruire", explique-t-il, essayant de leur envoyer le plus de messages possibles.
"Quand le téléphone passe, j'échange avec eux pour demander comment ils vont. Un petit message peut faire du bien à tous."
René Elter, archéologueà France Bleu Sud Lorraine
Autre inquiétude, cette fois pour les sites archéologiques palestiniens : "La bande de Gaza est un immense site archéologique et je peux vous dire que les bombes ont détruit de nombreux sites archéologiques."
Mercredi, les autorités égyptiennes ont annoncé l'ouverture exceptionnelle du poste-frontière de Rafah pour permettre le passage de près de 90 blessés palestiniens et d'environ 500 binationaux et étrangers. L'évacuation d'étrangers et de binationaux devait se poursuivre jeudi. Quatre cents étrangers et binationaux au total étaient en passe de franchir la frontière égyptienne.
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