Manifestations propalestiniennes à Sciences-Po : les étudiants appelés à débattre de la guerre à Gaza
La direction de Sciences-Po Paris a appelé cela un "town hall", du nom de cet exercice de démocratie locale aux Etats-Unis qui voit les élus répondre directement aux administrés. Jeudi 2 mai à l'IEP de Paris, les étudiants sont appelés à débattre après des mobilisations pro palestiniennes qui ont déclenché la polémique bien au dela des murs de l'école. En question notamment, les partenariats de Sciences-Po avec quatre universités israéliennes.
Lara est étudiante à Sciences-Po, canadienne par son père et palestinienne par sa mère. Même si elle n'a pas de famille à Gaza, elle parle d'une année difficile et dit se sentir moins seule depuis les dernières mobilisations. Elle souhaite que soit mis un terme aux partenariats de Sciences-Po avec les universités israéliennes. "Ce sont des universités qui ont développé certaines technologies militaires, ce sont des universités où des soldats portent des armes ouvertement en ce moment. Je suis en train de payer des frais de scolarité à une institution comme Sciences-Po, qui garde le silence par rapport à ça et pour qui ce n'est même pas une réflexion", avance la jeune femme.
Débat sans slogan ni banderole
D'autres dénoncent des amalgames entre juifs, sionistes et partisans de Nétanyahou et les dérives antisémites lors des manifestations. Pour Sarah, l'une des porte-parole de l'UEJF, la politique ne doit pas se mêler des partenariats entre universités. "Il n'y a pas que des étudiants juifs qui vont faire leur échange en Iraël, je connais beaucoup d'étudiants français qui décident de partir à Tel-Aviv parce que c'est aussi la ville de la high-tech. La question politique ne devrait pas entrer dans la question des partenariats entre deux universités", estime-t-elle.
Des avis que la direction propose d'entendre dans le calme en milieu de matinée dans l'un des amphithéâtres de l'institut, sans slogan ni banderole. La direction de l'école a toutefois déjà fait savoir qu'elle ne souhaitait pas mettre un terme aux partenariats avec les universités israéliennes.
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