Dans le ciel bourdonne un drone israélien, il surveille la bande de Gaza visible au loin. Ici, les habitants disent vivre la boule au ventre car les sirènes, les roquettes tirées depuis l’enclave palestinienne, c’est leur quotidien. Le village compte un millier d’habitants, habitués à se précipiter dans l’un des nombreux abris dès que les sirènes retentissent.Yoel, la cinquantaine, l’un des porte-parole du village, fait partie des déçus de Benyamin Nétanyahou. Cet agriculteur votera pour le changement. "Une des raisons principales pour lesquelles j'ai voté Bibi, c'est que je voulais vivre en sécurité. Aujourd'hui, j'ai un fils qui souffre de stress post-traumatique. C'est également le cas de mon père. Donc vous ne pouvez pas continuer à voter pour quelqu'un qui n'a pas réalisé ce que vous attendiez de lui." On est entourés de Palestiniens et il faut trouver une solutionAvigail, habitante de Netiv Ha'asraà franceinfoSharon, du village voisin, maman de trois filles, dénonce elle aussi l’inaction du gouvernement. Un sentiment partagé par Avigail, une retraitée également en colère contre l’actuel Premier ministre, qui n’a pas su, dit-elle, les protéger. "À mon avis, Netanyahu freine la chose et ça m'angoisse, parce que j'aimerais avoir la paix." Avigail considère que Benyamin Nétanyahou, longtemps présenté comme le Monsieur sécurité du pays, ne fait pas partie de la solution mais du problème. Elle espère la victoire de Benny Gantz, chef de file de la coalition de centre droit Bleu-Blanc, qui attire de nombreux déçus du Likoud.