Le siège total de Gaza est interdit par le droit international humanitaire, rappelle l'ONU

Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme souligne que "toute restriction à la circulation des personnes et des biens visant à mettre en œuvre un siège doit être justifiée par des nécessités militaires, sinon elle peut constituer une punition collective".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des fumées se dégagent après des frappes israéliennes sur la ville de Gaza, le 10 octobre 2023. (IBRAHIM HAMS / AFP)

Le siège total de la bande de Gaza annoncé lundi par le ministre israélien de la Défense va à l'encontre du droit international humanitaire, a rappelé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme mardi 10 octobre. "L'imposition de sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdite", a déclaré Volker Türk. 

L'ONU rappelle que "toute restriction à la circulation des personnes et des biens visant à mettre en œuvre un siège doit être justifiée par des nécessités militaires, sinon elle peut constituer une punition collective". Réagissant à ces critiques, la représentation israélienne auprès des Nations unies à Genève a souligné dans un courriel envoyé aux journalistes que le siège fait suite au "massacre sans précédent d'innocents Israéliens, et Israël a parfaitement le droit de se défendre contre une telle brutalité". Elle déplore aussi que le Haut-Commissaire ne qualifie pas les récentes attaques du Hamas de "terrorisme".

Volker Türk s'est dit "profondément choqué et indigné par les allégations d'exécutions sommaires de civils et, dans certains cas, d'horribles massacres perpétrés par des membres de groupes armés palestiniens". Il a demandé à ces groupes de "libérer immédiatement et sans condition tous les civils capturés et toujours détenus". "La prise d'otages est interdite par le droit international", a-t-il souligné.

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