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La justice suspend l'arrêté d'expulsion de la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa, l'Etat fait appel

La militante du FPLP, une organisation de gauche radicale qualifiée de "terroriste" par Israël et l'Union européenne, est arrivée légalement en France fin septembre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Mariam Abou Daqqa, 72 ans, arrive au commissariat de Noailles à Marseille le 16 octobre 2023. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Son expulsion avait été ordonnée en urgence absolue. La justice administrative a suspendu, vendredi 20 octobre, l'arrêté d'expulsion visant Mariam Abou Daqqa, 72 ans, militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Le ministère de l'Intérieur a fait savoir à l'AFP que l'Etat va faire appel de cette décision.

La militante du FPLP, une organisation de gauche radicale qualifiée de "terroriste" par Israël et l'Union européenne, était arrivée légalement en France fin septembre pour y tenir des conférences. Mais après l'attaque meurtrière du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre, elle s'était vue notifier lundi d'un arrêté d'expulsion rendu par le ministère de l'Intérieur. 

"Une atteinte grave à la liberté d'expression"

Dans l'attente de cette expulsion, elle a été assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône jusqu'à fin novembre. Elle a contesté cet arrêté vendredi matin devant le tribunal administratif dans le cadre d'un référé-liberté, une procédure d'urgence.

"Le ministre de l'Intérieur a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d'expression et à la liberté d'aller et venir" de Mariam Abou Daqqa, a estimé le juge des référés du tribunal administratif de Paris dans son ordonnance, dont l'AFP a eu connaissance. Cette femme n'a "pas appelé à soutenir le Hamas ni tenu de propos antisémites ni commis d'agissements de provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence contre un groupe de personnes en raison de son appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion", a ajouté le juge. 

Le 9 octobre, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait décidé d'interdire la venue Mariam Abu Daqqa au Palais-Bourbon le 9 novembre, à l'occasion de la projection du film Yallah Gaza, de Roland Nurier. 

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