Guerre entre le Hamas et Israël : la colère dans les pays arabes après l'explosion à l'hôpital al-Ahli de Gaza
Près de 3 500 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, affirme mercredi 18 octobre le Hamas qui évoque également au moins 471 morts après une explosion à l'hôpital al-Ahli de Gaza. Sur ce drame, deux versions s'affrontent. Le Hamas accuse Israël d'avoir frappé cet hôpital. Israël dément et affirme qu'il s'agit d'un tir raté du Jihad islamique, allié du Hamas, qui a touché l'hôpital.
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En réaction, des manifestations de colère ont lieu encore aujourd'hui dans plusieurs pays arabes. Plusieurs milliers de personnes se sont réunis notamment en Tunisie, en Turquie, en Jordanie ou au Liban et aussi en Égypte. Que ce soit lors des manifestations de mercredi ou de celles de mardi. La ligne est qu'Israël est responsable des victimes de l'hôpital. Les démentis des autorités israéliennes n'y changent rien. Les manifestants en sont convaincus.
Des manifestations devant les ambassades
Les représentations diplomatiques d'Israël ont été et sont visées. Par exemple, à Amman en Jordanie, mardi soir, des dizaines de personnes ont tenté de rentrer à l'intérieur de l'ambassade israélienne et des milliers de personnes protestent mercredi à proximité de ce bâtiment. "Pas d'ambassade sioniste sur le territoire jordanien", scandaient les manifestants en brandissant des drapeaux palestiniens. En Turquie, le gouvernorat d'Istanbul évoque une foule de 80 000 personnes mardi soir, devant le consulat israélien avec là aussi tentative d'intrusion. Israël demande d'ailleurs à ses ressortissants de quitter la Turquie dès que possible.
Des heurts ont aussi éclaté mardi soir dans plusieurs villes de Cisjordanie. Les manifestants ont appelé à la démission du président de l'Autorité palestinienne. En Tunisie, mercredi, des milliers de personnes manifestent à proximité de l'ambassade de France. Certains brandissaient des drapeaux palestiniens tandis que d'autres exigeaient l'expulsion de l'ambassadeur, accusant la France de faire partie des "alliés occidentaux des sionistes".
Israël pointé du doigt
Plusieurs pays, qu'ils aient d'ailleurs normalisés ou non leurs relations avec Israël, accusent sans détours l'État hébreu. L'Égypte, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc - ainsi que le Qatar, le Koweït, et l'Arabie Saoudite - pointent tous Israël. Il y a également la Jordanie qui a annulé un sommet prévu mercredi à Amman entre le président égyptien, le roi de Jordanie, des dirigeants palestiniens et Joe Biden. Le président des Etats-Unis qui, soutient lui, la version israélienne.
En Iran, le président Ebrahim Raïssi a accusé mercredi les États-Unis d'être complices des crimes d'Israël à Gaza. "Les bombes qui tombent sur la population sont américaines [...] Le monde considère les Etats-Unis comme les complices des crimes du régime sioniste", a déclaré Ebrahim Raïssi devant des milliers de manifestants rassemblés à Téhéran.
Dans plusieurs pays, un ou plusieurs jours de deuil ont été décidés comme en Irak, en Mauritanie et en Iran. Au Liban, le Hezbollah, allié du Hamas, a appelé à "une journée de colère" mercredi pour condamner le massacre de mardi soir.
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