Guerre entre Israël et le Hamas : un premier convoi d'aide humanitaire entre à Gaza, l'ONU appelle à poursuivre les livraisons
La seule porte de Gaza qui ne soit pas tenue par Israël, le poste-frontière de Rafah, s'est ouverte brièvement samedi 21 octobre. Un premier convoi d'aide humanitaire est entré depuis l'Egypte dans la bande de Gaza, où quelque 2,4 millions d'habitants manquent de médicaments, d'eau, de nourriture et de carburant depuis le début du siège complet de l'enclave palestinienne, pilonnée de manière intensive par l'armée israélienne, en réponse à l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre.
Cinq premiers semi-remorques ont pénétré en fin de matinée en territoire palestinien, selon un correspondant de l'AFP sur place. Au total, 20 camions doivent rejoindre la bande de Gaza, conformément à un accord entre l'Egypte et les Etats-Unis. Depuis plusieurs jours, plus d'une centaine de camions chargés d'aide internationale sont massés à la frontière, dans l'attente d'un feu vert.
La porte du terminal de Rafah, côté égyptien, a été refermée après le passage du convoi, ont fait savoir des témoins à l'AFP, alors que des dizaines de binationaux attendent côté palestinien d'être autorisés à gagner l'Egypte.
"Un premier pas important"
Ce "premier convoi ne doit pas être le dernier", a immédiatement réagi l'ONU, appelant à un "effort durable pour fournir des biens essentiels", et notamment "du carburant" aux Gazaouis, "de façon sécurisée, inconditionnelle et sans obstacle". Car selon les médias égyptiens, l'aide livrée n'inclut pas de carburant, pourtant vital pour le territoire palestinien.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), dont le siège est à Rome, a déclaré dans un communiqué que le convoi qui a emprunté le point de passage de Rafah comprenait "trois camions chargés de 60 tonnes de produits alimentaires d'urgence", notamment du thon et du concentré de tomate et haricots en conserve, ainsi que de la farine de blé et des pâtes.
Ces livraisons humanitaires feront la différence "entre la vie et la mort" pour de nombreux Gazaouis, avaient souligné vendredi à Rafah le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a quant à elle salué samedi "un premier pas important pour alléger la souffrance d'innocents" à Gaza, alors que le conflit entre dans sa troisième semaine.
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