Guerre entre Israël et le Hamas : l'offensive terrestre de Tsahal sur la bande de Gaza toujours en préparation
Des centaines de chars et des dizaines de milliers de soldats sont toujours en attente près de la frontière. L'armée israélienne n'a pas encore lancé son offensive terrestre sur la bande de Gaza. Pourtant, à chaud, les autorités de l'État hébreu n'avaient pas caché leur colère après l'attaque du Hamas, le samedi 7 octobre, ce qui laissait penser à une offensive imminente.
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Depuis quelques jours, toutes les options sont pesées en haut-lieu et l'état-major semble avoir décidé de ne pas se précipiter. Tsahal souhaite prendre son temps pour former les dizaines de milliers de soldats regroupés autour de la bande de Gaza, mais aussi pour organiser la logistique : les munitions, les hôpitaux de campagne et tout le matériel militaire en général.
"Cette opération militaire peut prendre des mois."
Gadi Shamni, ancien commandant au sein de l'armée israélienneà Kan, la radio publique israélienne
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Cette période est donc propice à la réflexion, explique Gadi Shamni : "Si on veut contrôler le territoire, ça peut durer quelques semaines, estime l'ancien commandant au sein de l'armée israélienne. Ensuite, il faudra démanteler la structure du mouvement, autrement dit s'attaquer à ses soldats". L'enjeu principal pour l'ex-militaire étant d'abord de "localiser" les combattants. La tâche s'annonce ardue pour Tsahal : "J'ai été commandant de la zone autour de Gaza. On va se heurter à une résistance féroce : on parle de milliers de militants, de gens qui se cachent dans des galeries et des tunnels. C'est un processus qui va prendre beaucoup de temps", estime-t-il.
Une offensive de moyenne ampleur envisagée
Toutes les options étant pesées avec soin, de nombreux spécialistes israéliens penchent plutôt pour une offensive aérienne et terrestre de moyenne ampleur. Il s'agirait pour Tsahal de préparer des opérations ciblées au sol, accompagnées de bombardements contre les infrastructures du Hamas. Mais l'armée israélienne doit composer avec la pression de l'opinion publique et plus particulièrement des familles des 199 otages. Elles se sont organisées en comités de soutien et font pression sur le gouvernement de Benyamin Netanyahou pour qu'il négocie la libération de leurs proches.
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Israël semble laisser du temps à la diplomatie d'autant que le cabinet de guerre, sous pression de l'allié américain, a autorisé l'acheminement dans la bande de Gaza de l'aide humanitaire, bloquée il y a encore quelques jours en Égypte. Ajoutez à cela une opinion publique encore marquée par le carnage du 7 octobre dernier, lors de l'attaque du Hamas, d'autant que les familles israéliennes ont toutes au moins un membre engagé dans l'armée. En clair : Israël n'a pas de bonne solution et préfère attendre pour prendre la moins mauvaise des décisions.
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