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Guerre entre Israël et le Hamas : comment les otages israéliens libérés vont-ils être pris en charge ?

Un total de 24 personnes ont été évacuées vendredi de la bande de Gaza, où elles étaient retenues depuis le 7 octobre. On compte parmi elles 13 Israéliens, remis au Comité international de la Croix-Rouge.
Article rédigé par franceinfo
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Un soldat israélien passe devant des portraits d'otages capturés par le mouvement islamiste Hamas, le 16 novembre 2023 à Tel-Aviv (Israël). (AHMAD GHARABLI / AFP)

La trêve entre Israël et le mouvement islamiste Hamas est entrée en vigueur, vendredi 24 novembre. Dans l'après-midi, pour la première fois, 13 otages israéliens ont été libérés contre 39 prisonniers palestiniens (un otage pour trois prisonniers). L'accord signé entre les deux parties prévoit au total la libération de 50 otages et 150 détenus de part et d'autre, durant cette pause qui doit durer quatre jours. Celle-ci est susceptible d'être renouvelée pour une journée par l'Etat hébreu, à chaque nouvelle tranche de 10 otages libérés, dans la limite de dix jours.

Les noms de ces 13 premiers otages n'ont pas encore été dévoilés, mais douze sont originaires du même kibboutz de Nir Oz, l'un des plus touchés par les attaques. Les familles concernées ont été informées, ainsi que toutes celles qui attendent des proches retenus par le Hamas, a fait savoir l'ancien général israélien Gal Hirsch, en charge du dossier des otages. Eu égard au caractère hautement sensible de cette opération, les autorités israéliennes ont demandé aux médias du pays de ne rendre public aucun nom, tant que les rescapés ne sont pas rentrés au pays.

Le plan prévoyait leur transfert en Egypte à 16 heures (15 heures en France), écrit le quotidien israélien Haaretz. Le Hamas s'est engagé à remettre les personnes concernées au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui les prendra en charge jusqu'à la frontière égyptienne, à travers le poste-frontière de Rafah. C'est là que l'armée israélienne prendra le relais, en organisant un transfert vers la base aérienne militaire Hatzerim, à quelques kilomètres à l'ouest de Beer Sheva. 

Une évacuation depuis l'Egypte

Les otages libérés y suivront un premier examen médical et pourront parler au téléphone avec leurs familles. "La première connexion avec la famille sera par téléphone donc cela sera géré par des professionnels" de la santé mentale, a encore précisé Ziv Agmon, conseiller chargé du dossier auprès du bureau du Premier ministre, au centre de presse installé à Tel-Aviv pour suivre la libération des otages. Le processus a été anticipé avec des psychiatres et des experts. Un manuel a été distribué aux soldats chargés d'accueillir les enfants, certainement traumatisés, avec des éléments de langage rassurants.

Ils seront ensuite répartis dans plusieurs centres médicaux, par hélicoptère ou par ambulance, où ils seront hébergés en présence de proches, avec une équipe de soins dédiée. Ils suivront un nouvel examen médical. En cas de suspicion d'abus sexuels ou de tortures, le personnel devra en informer le médecin, afin d'engager une prise en charge adaptée, précise une circulaire du ministère de la Santé israélien. Les journalistes ont été priés de ne pas tenter d'entrer en relation avec les otages. "C'est un point sensible, ce n'est pas de la télé-réalité", a averti Sarit Sarfatti, une responsable du ministère des Affaires sociales. Les adultes devront également répondre à un "débriefing" de sécurité mené par l'armée.

Le ministère de la Justice israélien a publié, mercredi, une liste de 300 noms de Palestiniens libérables (267 hommes et 33 femmes), anticipant une potentielle seconde phase d'échanges. Le registre contient notamment le nom d'adolescents (41% de mineurs) condamnés pour violences ou en attente d'un jugement. Les chefs d'inculpation et les accusations vont du jet de pierres ou d'objets incendiaires jusqu'aux troubles à l'ordre public, en passant par le "soutien au terrorisme", les "atteintes à la sécurité" ainsi que les tentatives de meurtre. La liste ne comprend aucun prisonnier reconnu coupable de meurtre.

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