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Guerre entre Israël et le Hamas : cloîtrés dans leurs églises, les chrétiens de Gaza redoutent les combats à venir mais n'envisagent pas d'évacuer vers le sud

Dans la bande de Gaza assiégée et bombardée quotidiennement par l'armée israélienne, les lieux de culte chrétiens ne sont pas épargnés : jeudi 19 octobre, une église orthodoxe a été touchée par des raids aériens.
Article rédigé par Camille Magnard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Les dégâts du bombardement du 19 octobre sur une annexe de l'église orthodoxe Saint-Porphyre, à Gaza (DAWOOD NEMER / AFP)

Un bombardement de l'armée israélienne, jeudi 19 octobre, a fait 17 morts selon la paroisse parmi les fidèles qui pensaient avoir trouvé un lieu sécurisé dans l'église de Saint-Porphyre, dans le vieux quartier de Gaza-Ville. C'est la plus ancienne du territoire palestinien, installée là depuis le Ve siècle. Elle appartient à une paroisse d'un millier de fidèles, dont Kamel Ayyad est l'un des porte-parole. "La plupart des chrétiens de la bande de Gaza ont évacué leurs maisons et sont allés trouver refuge dans leurs églises, dans l'espoir d'y être en sécurité, raconte-t-il. Ce sont pour la plupart de simples civils, ils n'ont rien à voir avec le Hamas ou le Jihad islamique. Ce sont juste des chrétiens."

Pour cette communauté, il n'est pas vraiment envisageable d'évacuer le nord de la bande de Gaza, comme l'ont ordonné les Israéliens : "Les chrétiens n'ont nulle part où aller dans le sud, ils seraient condamnés à dormir dans la rue", explique Kamel Ayyad. 

"Si on pouvait sortir de la bande de Gaza, on le ferait bien sûr : vers la Cisjordanie ou vers l'Egypte. Mais c'est impossible."

Kamel Ayyad, porte-parole de la paroisse Saint-Porphyre à Gaza

à franceinfo

Sans électricité ni eau potable, avec des réserves de nourriture qui s'épuisent, les fidèles de la paroisse vivent dans l'angoisse, ajoute leur porte-parole : "Nous sommes réfugiés dans nos deux églises, et on ne sait rien de ce qu'il se passe dehors. La plupart des gens ici sont des personnes âgées, des femmes et des enfants. Tout le monde est très inquiet de ce qui pourrait nous arriver."

Une inquiétude nourrie essentiellement par la menace des combats qui s'annoncent avec l'opération militaire au sol d'Israël, et dont leur ville de Gaza devrait être l'un des théâtre les plus acharnés. 

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