Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 7 avril
Après six mois de conflit au Proche-Orient, Israël a retiré dimanche 7 avril ses troupes du sud de la bande de Gaza, notamment de la ville de Khan Younès, après des mois de combats acharnés contre le Hamas. Ces combats ont engendré une catastrophe humanitaire et valu à Israël une salve de critiques, y compris de ses alliés occidentaux. Franceinfo vous résume ce qu'il faut retenir de cette journée.
L'armée israélienne annonce avoir retiré ses troupes de Khan Younès
"Aujourd'hui, dimanche 7 avril, la 98e division de commandos de l'armée israélienne a terminé sa mission à Khan Younès. La division a quitté la bande de Gaza afin (...) de se préparer à de futures opérations", a déclaré l'armée israélienne dans un communiqué transmis à l'AFP. L'armée a précisé qu'une "force significative" continuerait à opérer dans le petit territoire palestinien au gré de ses besoins stratégiques, au septième mois d'une guerre dévastatrice menée par Israël contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
"D'après ce que nous comprenons, et d'après leurs annonces publiques, il s'agit en fait d'une période de repos et de remise en forme pour ces troupes qui sont sur le terrain depuis quatre mois", a estimé sur ABC John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche.
Conséquence de ce retrait, les Palestiniens déplacés de Khan Younès, une partie seulement des déplacés, peuvent désormais théoriquement retourner chez eux après avoir trouvé refuge à Rafah, plus au sud près de la frontière fermée avec l'Egypte. Dimanche, un photographe de l'AFP a vu des dizaines de personnes quitter Rafah en direction de Khan Younès, à pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes.
Le ministre de la Défense israélien dit que l'armée se "prépare" à une opération à Rafah
L'attention se porte désormais sur Rafah où, malgré l'inquiétude de nombreuses capitales étrangères, Israël s'est dit déterminé à engager une offensive terrestre alors que plus de 1,5 million de Gazaouis y ont trouvé refuge. "Nos forces se préparent à la poursuite de leurs missions (...) dans la zone de Rafah", la ville de l'extrême sud de la bande Gaza où plus de 1,5 million de Gazaouis ont trouvé refuge, a déclaré le ministère de la Défense, Yoav Gallant, selon un communiqué de son bureau.
Israël est à "un pas de la victoire", assure Benyamin Nétanyahou
Israël est à "un pas de la victoire" dans sa guerre contre le Hamas à Gaza, a assuré Benyamin Nétanyahou, dimanche, six mois jour pour jour après l'attaque du mouvement palestinien et le début des représailles militaires israéliennes. "Mais le prix à payer est douloureux et déchirant", a déclaré le Premier ministre au cabinet de guerre de son gouvernement. "Il n'y aura pas de cessez-le-feu sans le retour des otages. Cela n'arrivera pas", a-t-il aussi prévenu.
Des manifestations pour la libération des otages, à Paris comme à Jérusalem
Quelque 1 500 personnes ont manifesté à Paris dimanche, six mois après l'attaque sanglante du Hamas contre Israël, "pour la libération des otages" israéliens détenus à Gaza, a appris l'AFP auprès de la préfecture de police. Réunis en fin d'après-midi au Trocadéro, face à la tour Eiffel, les manifestants, rassemblés à l'appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ont scandé à plusieurs reprises "Libérez les otages". Certains tenaient des pancartes sur lesquelles était écrit : "Votre silence est assourdissant."
A plus de 3 000 kilomètres de Paris, ils étaient des milliers dimanche soir à Jérusalem pour soutenir les familles des captifs retenus à Gaza. Massés devant la Knesset, le Parlement israélien en congé pour les fêtes de la Pâque juive, les manifestants ont scandé des slogans comme "Vivantes et vivants et pas dans des cercueils" et "Tous libres, maintenant ! Un accord, maintenant !".
La situation à Gaza est "plus que catastrophique", selon des agences de l'ONU et des ONG
Des agences des Nations unies et des organisations humanitaires se sont alarmés de la situation actuelle à Gaza. "Les maisons, écoles, hôpitaux sont en ruines. Les enseignants, médecins, humanitaires sont tués. La famine est imminente", a fustigé sur X la cheffe de l'Unicef, Catherine Russel, relevant que plus de 13 000 enfants ont été tués, selon les statistiques des services de santé de Gaza, dirigés par le Hamas.
La situation est "plus que catastrophique", a pointé Jagan Chapagain, directeur général de l'IFRC, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. "Des millions de vies sont menacées par la faim", a-t-il mis en garde. "Un flot d'aide humanitaire doit absolument arriver à ceux qui en ont besoin. Pas demain, mais maintenant."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.