Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du 24 janvier 2024
La guerre se poursuit dans la bande de Gaza. L'ONU a dénoncé, mercredi 24 janvier, une "violation flagrante" des lois de la guerre après une frappe meurtrière sur un refuge abritant des déplacés à Khan Younès, épicentre des combats entre Israël et le Hamas où des dizaines de Palestiniens ont péri. Dans la soirée, des tirs de chars contre un bâtiment de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Khan Younès ont fait "neuf morts et 75 blessés". Franceinfo résume ce qu'il faut savoir de la journée.
La ville de Khan Younès, encerclée et pilonnée
L'armée israélienne a indiqué avoir "encerclé" Khan Younès, où selon elle des responsables du Hamas, organisation classée "terroriste" par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, s'y cachent. Des hôpitaux de cette grande ville du sud de la bande de Gaza, sont en outre encerclés, selon le Croissant-Rouge palestinien. Selon le ministère de la Santé du Hamas, ils ont reçu au moins 125 corps de personnes tuées dans les bombardements israéliens aux premières heures de mercredi à Khan Younès et ailleurs dans la bande de Gaza.
Philippe Lazzarini, chef de l'Unrwa, a affirmé que le refuge abritant des déplacés à Khan Younès, visé par la frappe meurtrière, était "clairement" identifié et que ses coordonnées avaient été "partagées avec les autorités israéliennes". Il a fustigé "encore une fois une violation flagrante des règles fondamentales de la guerre", estimant que le bilan des victimes serait "probablement plus élevé", a-t-il ajouté. La structure accueille selon lui près de 30 000 déplacés. L'armée israélienne a indiqué à l'AFP qu'un "examen" des opérations était en cours mais qu'elle avait "exclu (...) une frappe aérienne ou d'artillerie", évoquant aussi "la possibilité" d'un tir du Hamas.
Une décision attendue vendredi sur l'accusation de "génocide" à Gaza
La plus haute juridiction de l'ONU a annoncé qu'elle rendrait vendredi sa décision sur des mesures urgentes réclamées par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de "génocide" des Palestiniens dans la bande de Gaza. La Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, pourrait potentiellement ordonner à Israël d'arrêter sa campagne militaire à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre. Cependant, la juridiction n'a pas de pouvoir sur l'application de ses décisions.
Des enfants palestiniens transférés en France et en Italie
Il s'agit de la deuxième opération de ce type. Sept enfants palestiniens ont été transférés dans des hôpitaux français, a annoncé, mercredi, le ministère des Affaires étrangères. Ce sont des enfants "dont les traitements nécessitent l'accès à des soins pédiatriques spécifiques", précise le Quai d'Orsay. Fin décembre, la France avait accueilli deux enfants palestiniens blessés.
Par ailleurs, cent enfants palestiniens blessés dans l'offensive israélienne à Gaza vont être soignés dans des hôpitaux italiens. Leur transfert a commencé mercredi, a précisé le ministère de la Défense à Rome. Les trente premiers enfants seront transférés dans la péninsule dans les prochains jours "grâce à un pont aérien entre l'Egypte et Italie", a-t-il ajouté dans un communiqué. Trente autres arriveront à la fin du mois à bord d'un navire de la marine italienne, le Nave Vulcano, qui doit appareiller bientôt du port égyptien d'El Arish. Ils seront admis dans des hôpitaux de plusieurs villes italiennes.
Toujours des tensions dans la région
Le conflit exacerbe par ailleurs les tensions régionales entre d'un côté Israël et son allié américain, et de l'autre l'Iran et ses soutiens comme le Hezbollah libanais, les rebelles yéménites Houthis et des milices irakiennes. Les Houthis ont tiré mercredi des missiles contre des navires américains au large du Yémen, après de nouvelles frappes américaines contre leurs positions au Yémen. L'Irak a lui dénoncé une "escalade irresponsable" après de nouvelles frappes américaines de représailles en Irak contre des groupes armés pro-Iran, qui ont fait un mort.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.