Guerre au Proche-Orient : les bombardements israéliens se poursuivent dans la bande de Gaza

La nuit de mardi à mercredi a été meurtrière dans la bande de Gaza avec au moins 51 morts, selon le Hamas. L'armée israélienne a frappé dans le nord et le centre de l'enclave palestinienne.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Des équipes de secours et des habitants mènent une opération de sauvetage dans le district de Menara de Khan Younes, dans la bande de Gaza, le 2 octobre 2024. (ABED RAHIM KHATIB / ANADOLU / VIA AFP)

Des combats sur tous les fronts. Les affrontements dans le sud du Liban contre le Hezbollah et l'attaque iranienne du mardi 1er octobre n'ont pas stoppé le conflit dans la bande de Gaza. Les images qui tournent sur les réseaux sociaux ressemblent à tout ce qu'on a vu depuis presque un an maintenant, depuis le début de cette guerre : le ballet des ambulances dans la nuit, le corps d'enfants blessés recouverts de poussière et les immeubles qui sont réduits en mille-feuilles de béton et de ferraille.

L'armée israélienne est intervenue dans trois secteurs dans la nuit de mardi à mercredi, et a fait une incursion dans plusieurs quartiers de l'est de Khan Younès pendant plusieurs heures avec des chars. Des bâtiments ont été bombardés, causant des dégâts impressionnants. Plusieurs membres d'une famille influente dans la ville ont été tués.

Plus au nord, dans la ville de Gaza, deux frappes au moins ont fait 22 victimes, d'après des médecins palestiniens. Un orphelinat transformé en centre pour réfugiés a été visé et des habitations ont été touchées. Enfin, des tirs ont visé des Gazaouis qui tentaient de franchir le corridor militarisé qui coupe l'enclave en deux, situé au sud de la ville et qui permet aux personnes d'essayer d'accéder à la ville de Gaza. Des Palestiniens avaient réussi ce passage en avril lors de la première réplique iranienne. Cette fois-ci, on compte au moins quatre victimes.

Dans un communiqué, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a indiqué que la France condamne "fermement" les nouveaux bombardements israéliens, qui ont notamment frappé une école et "un orphelinat au nord de Gaza" ainsi qu'"une habitation à Khan Younès au sud" de l'enclave.

Aucune perspective pour l'après dans la bande de Gaza

L'intensité des frappes avait baissé ces dernières semaines dans la bande de Gaza, faisant une vingtaine de victimes par jour à la fin septembre, selon les bilans de l'ONU. Il y a quelques jours, devant l'Assemblée générale des Nations unies, Benyamin Nétanyahou disait que l'organisation du Hamas avait été presque démantelée et que c'était, en quelque sorte, une force résiduelle. Concrètement, une division entière de l'armée israélienne a été retirée des opérations depuis l'enclave pour se positionner à la frontière libanaise.

Mais les opérations de la nuit entre mardi et mercredi indiquent que l'armée israélienne n'a pas détourné le regard de l'enclave. Sur place, les destructions sont monumentales, il n'y a plus de véritable structure hospitalière, sanitaire ou d'éducation. Les voies de communication sont sérieusement endommagées, l'agriculture est ravagée, la société s'est effondrée et il n'y a pas de perspective pour l'après. Le Premier ministre israélien a parlé encore récemment d'un pouvoir civil après la guerre, sans prendre en compte l'Autorité palestinienne.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.