Gaza : "Accepter un cessez-le-feu, c'est perdre la guerre", défend le député israélien Boaz Bismuth

Et Israël "ne peut pas se le permettre", insiste l'élu du Likoud, parti conservateur du Premier ministre Benyamin Nétanyahou. Il faut que les dirigeants du Hamas "disent qu'ils ont perdu la guerre, qu'ils dégagent de Gaza".
Article rédigé par franceinfo
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Prise de Rafah, une photo d'un bombardement israélien sur Khan Yunis au sud de la bande de Gaza, le 14 février 2024. (SAID KHATIB / AFP)

"Aujourd'hui, un cessez-le-feu ou accepter les conditions du Hamas, c'est perdre la guerre et Israël ne peut pas se le permettre", défend jeudi 15 février sur franceinfo, Boaz Bismuth, député israélien du Likoud, parti conservateur du Premier ministre Benyamin Nétanyahou. Ce dernier a promis mercredi de mener une "puissante" opération militaire à Rafah "après" avoir permis à la population civile de quitter cette ville située à la pointe sud de la bande de Gaza. Plus 1,4 million de Palestiniens y sont piégés selon l'ONU.

Plusieurs organisations internationales et de plus en plus d'États dont l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis ou encore la France mettent en garde Israël contre les conséquences de cette probable offensive à grande échelle. Mercredi, Emmanuel Macron a exhorté Benjamin Nétanyahou de "cesser" les opérations à Gaza, car "le bilan humain et la situation humanitaire" sont "intolérables", a rapporté l'Élysée. La guerre a fait 28 576 morts, en grande majorité des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

Israël "n'est pas en guerre contre des civils"

Boaz Bismuth a "un problème" avec ce bilan et ce chiffre "communiqué" par Emmanuel Macron et "d'autres leaders" au Premier ministre israélien. "C'est à croire qu'il n'y a pas de terroristes à Gaza et qu'Israël est en guerre contre des civils. C'est comme si les chorales de Beauvais, de Châteauroux et de Biarritz étaient présentes à Gaza et qu'on cherchait à les tuer", image le député. Il concède que des civils ont été tués dans les frappes israéliennes mais l'élu maintient qu'il y a des terroristes parmi eux.

"Il y a des dizaines de milliers de terroristes à Gaza, pas seulement du Hamas, mais aussi du jihad islamique."

Boaz Bismuth, député israélien

à franceinfo

Pour les civils tués, Boaz Bismuth renvoie à "la responsabilité du Hamas". Le député israélien ajoute que "toute cette guerre peut se terminer dans 30 secondes". Mais pour cela, il faut que les dirigeants du Hamas "disent qu'ils ont perdu la guerre, qu'ils dégagent de Gaza". Puis, "basta. Les otages reviennent à la maison et la guerre est finie".

Israël "n'est pas en guerre contre des civils", répète l'élu du Likoud. C'est pourquoi, des corridors humanitaires seront mis en place pour permettre aux "civils d'aller dans des endroits où il n'y a pas d'opérations militaires", s'engage-t-il. Boaz Bismuth assure qu'Israël ne va pas et ne veut pas occuper Gaza, que le pays "veut juste éliminer le terrorisme à Gaza" et "demain dans le nord, au Liban" en luttant contre le Hezbollah et "qu'on puisse enfin faire un 'restart' [redémarrage] dans ce Moyen-Orient qui est aujourd'hui tout sauf calme", plaide-t-il.

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