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En Israël, le concert de Radiohead à Tel Aviv ravive la polémique sur le boycott culturel

Alors que le groupe Radiohead se produit mercredi à Tel Aviv, le concert ravive la polémique autour du boycott culturel d'Israël et fait les gros titres dans les médias.

Article rédigé par Etienne Monin, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le concert de Radiohead prévu mercredi 19 juillet à Tel Aviv oppose partisans et opposants du boycott culturel en Israël.  (JACK GUEZ / AFP)

Le groupe Radiohead se produit à Tel Aviv mercredi 19 juillet. Le concert est un événement en Israël mais c'est aussi un terrain de bataille entre les partisans du boycott culturel contre le pays et ceux qui militent pour une normalisation de la vie quotidienne. Cette affaire fait les gros titres dans les médias et Radiohead, au centre de très fortes pressions ces derniers jours, est pris dans l'étau du conflit israélo-palestinien. 

Relayé par des géants de la scène culturelle mondiale

La campagne pour faire pression sur Radiohead a été menée par le BDS, un mouvement qui prône le boycott d'Israël pour dénoncer l'occupation des territoires palestiniens. Elle a été relayée par des géants de la scène culturelle mondiale, comme le leader de Pink Floyd Roger Waters et le réalisateur Ken Loach. En Israël, chaque camp aimerait avoir à ses côtés le symbole que représente Radiohead, selon le journaliste Itay Stern, qui travaille pour le quotidien Haaretz"Je crois que c'est parce que c'est aussi un groupe politique. Ils n'ont pas peur de dire ce qu'ils pensent sur ce sujet, comme ils l'ont fait pour Donald Trump, par exemple. Donc les gens pensaient qu'ils allaient éviter de passer par Tel Aviv à cause du conflit avec les Palestiniens mais ce n'est pas ce qu'ils ont fait", explique-t-il.

27 concerts cette année contre cinq en 2016

Le boycott culturel semble perdre du terrain en Israël. D’après la société de production Blue Stone, 27 concerts ont été programmés cette année, contre cinq l’an dernier. L'entreprise a fait venir Guns N'Roses, Aerosmith et Britney Spears. Elle s’est alliée au géant américain Live Nation, autre société de production. La bataille du boycott est terminée, estime l’un des co-fondateurs de Blue Stone, Guy Beser. "Le BDS a perdu la guerre. Ils se battent avec de mauvaises armes, ils donnent de fausses informations aux artistes ou au public. Les gens commencent à comprendre la vérité sur Israël." Selon lui, la musique est aussi au-dessus de la politique. "Ça se voit : depuis quelques années, il y a de plus en plus d'artistes qui viennent en Israël."

Dans ce contexte, la venue de Radiohead fragilise encore plus les partisans du boycott. Le chanteur Tom York a d'ailleurs vivement répondu aux pressions de ses camarades du show-biz. Il estime que jouer en Israël ne veut pas dire soutenir le gouvernement en place, comme jouer aux États-Unis ne veut pas dire soutenir Donald Trump.

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