Début de la trêve des combats à Gaza : "On voudrait déjà pouvoir y croire, nous assurer qu'elle tienne", réagit la directrice générale de MSF
"On voudrait déjà pouvoir y croire, nous assurer qu'elle tienne", réagit vendredi 24 novembre sur franceinfo Claire Magone, directrice générale de Médecins sans frontières (MSF). Une trêve de quatre jours entre le Hamas et Israël est entrée en vigueur à 6h, heure française vendredi. "Pour l'instant, on a besoin d'y croire et dès qu'on aura le sentiment que cela va tenir, on va se dépêcher d’évacuer ces personnes bloquées au nord" de Gaza, confie-t-elle.
Claire Magone reste prudente car les équipes de MSF sur place, "comme la population", sont "complètement sonnées." Elle dénonce la "spirale de violence et de folie meurtrière" dans l'enclave ces derniers jours, qui "touche aussi le personnel" de l'ONG. Par ailleurs, cette trêve de quatre jours ne sera "pas suffisante" pour "soigner correctement les gens" car les dégâts humains et matériels sont trop importants à Gaza et "le système hospitalier et sanitaire s'est complètement effondré", explique-t-elle.
"Notre seul espoir, c'est d'avoir le temps, nous dépêcher de prendre soin des vivants tout en nous disant : ça va être quoi la suite, une fois que cette fenêtre va se refermer ?", ajoute la directrice générale de Médecins sans frontières.
Cette trêve doit être suivie par la libération de 13 otages, femmes et enfants, dans l'après-midi de vendredi. L'accord entre Israël et le Hamas prévoit la libération de 50 otages détenus par le Hamas contre celle de 150 prisonniers palestiniens.
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