Cisjordanie : le succès d'un tourisme alternatif au cœur d'un conflit historique
Chaque été, les touristes sont de plus en plus nombreux à se rendre dans les territoires palestiniens occupés. En Cisjordanie, des structures locales les guident à la découverte de la réalité du conflit israélo-palestinien.
Les touristes sont de plus en plus nombreux à franchir le mur de séparation pour se rendre en Cisjordanie. Une découverte, hors des sentiers battus, à la rencontre des Palestiniens et de leurs problématiques. Ce tourisme alternatif, mais pas forcément politique, est développé par plusieurs structures locales.
Depuis les hauteurs d’un immeuble de Ramallah, un jeune Danois, Cristian, admire le panorama et apprécie "la jolie vue". Cet étudiant s'est installé dans une auberge de jeunesse de Cisjordanie. Après avoir visité Israël et Jérusalem, il s’est décidé à franchir le mur de séparation. "C’est plus intéressant d’aller voir comment vivent les Palestiniens que de rester à Tel-Aviv se dorer au soleil", explique-t-il.
Des clés pour comprendre
Le Danois a choisi une plongée au cœur d’un conflit infiniment complexe. Pour donner des outils de décryptage aux touristes, Sabi Giroud a créé l’agence Diwan Voyages, pour proposer des séjours à la carte. Ils sont axés sur l'aspect culturel, dit-il. "Ils répondent aussi à une demande plus politique de rencontrer des organisations, des personnalités, pour avoir des clés de compréhension."
À Al-Auja, dans la vallée du Jourdain, un groupe de Français est sensibilisé à la question du détournement de l’eau par Israël. Pour Mirena, éducatrice spécialisée en France, il s’agit de découvrir les réalités du conflit, mais aussi de réfléchir à ses répercussions dans l’Hexagone. "Je travaille avec beaucoup de jeunes issus de l’immigration et je m'interroge sur tous les problèmes qu’ils ont à résoudre."
Même si ce tourisme insolite, à la découverte du conflit israélo-palestinien, connait un succès grandissant, les Palestiniens dénoncent un accaparement du tourisme de masse par Israël.
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