Attaque du Hamas contre Israël : la ministre de l'Enseignement supérieur appelle les présidents d'université à sanctionner toute "dérive"
"Nous avons vu ces dernières heures de la part d'associations, de collectifs, parfois d'acteurs de nos établissements, des actions et des propos d'une particulière indécence." Dans une lettre rendue publique lundi 9 octobre, la ministre de l'Enseignement supérieur tape du poing sur la table. Sylvie Retailleau demande aux présidents d'université et aux directeurs d'établissements d'enseignement supérieur de "prendre toutes les mesures nécessaires" pour "veiller au respect de la loi et des principes républicains" face à des "dérives", après les attaques du Hamas sur Israël.
"L'apologie du terrorisme, l'incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination sont interdites par la loi et doivent être sanctionnées, poursuit la ministre. Elles ne constituent pas des idées mais des transgressions intolérables de notre cadre républicain."
"Prévenir toute situation susceptible de causer un trouble à l'ordre public"
Sylvie Retailleau rappelle donc qu'"il appartient" aux chefs d'établissement d'enseignement supérieur "de prendre toutes les mesures nécessaires afin de veiller au respect de la loi et des principes républicains", "prévenir toute situation susceptible de causer un trouble à l'ordre public" et "garantir (...) des conditions d'études et de travail en toute sérénité et en toute sécurité". Elle les "invite à apporter à tout manquement les sanctions disciplinaires et suites judiciaires appropriées, y compris en les signalant au procureur de la République en application de l'article 40".
La ministre ajoute avoir invité le président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) à la rencontrer dans les prochains jours "pour renforcer notre action dans la prévention et la lutte contre les actes antisémites".
Un peu plus tôt dans la journée, l'UEJF rapportait sur son compte Twitter des propos qu'aurait tenus un professeur de l'université parisienne Panthéon-Assas pendant un cours, a appris lundi 9 octobre BFMTV auprès du ministère de l'Enseignement supérieur. "Vous êtes en retard, je vais faire comme la rave", aurait notamment dit l'enseignant en rapport avec le festival de musique près de Gaza a basculé dans l'horreur. Ou encore : "Il y a de l'électricité ici, c'est pas comme à Gaza", "Il faut des roquettes pour vous réveiller ?"
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