Accord sur la libération d'otages à Gaza : "Nous espérons qu'il y a des Français parmi eux", réagit la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna

Israël a annoncé avoir donné son feu vert dans la nuit à un accord avec le Hamas pour la libération de 50 otages, contre des prisonniers palestiniens et une trêve dans les combats. "Un moment de réel espoir", juge sur France Inter Catherine Colonna.
Article rédigé par franceinfo
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Catherine Colonna, invitée de France Inter le mercredi 22 novembre. (FRANCE INTER / RADIOFRANCE)

"Nous espérons qu'il y a des Français parmi eux", réagit mercredi 22 novembre sur France Inter, Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Israël a donné son feu vert à un accord avec le Hamas prévoyant la libération de 50 otages en échange d'une trêve de quatre jours.

"Il faut saluer cet accord. C'est un moment de réel espoir, c'est la première fois qu'on est aussi près de libérations effectives", ajoute la ministre. La ministre rappelle que "nous avons huit compatriotes dont nous sommes sans nouvelles, dont une partie avec certitude sont otages. Pour certains, "nous avons eu des preuves de vie". Catherine Colonna précise que "pour d'autres", le Quai d'Orsay "n'a pas eu de nouvelles". "Nous pensons qu'ils ou elles sont otages", dit-elle.

La Maison Blanche précise déjà que trois ressortissantes américaines dont un enfant font partie des otages qui doivent être libérés par le Hamas. Mais Paris ne peut pas de son côté annoncer le nombre d'otages français qui seront libérés, "par prudence", affirme Catherine Colonna, "parce qu'il faut que chacune des parties tienne sa part du contrat, parce qu'il faut que rien ne vienne entraver ce qui est prévu, parce qu'il faut une mise en œuvre". "Nous espérons qu'il y aura des Français, répète-t-elle, nous y travaillons et j'espère que demain, je pourrai dire : oui, il y avait des Français." 

Les familles d'otages français "sont au courant en permanence" de l'évolution de la situation "via Paris, via mes services, via le consulat général de France", précise la ministre des Affaires étrangères. Catherine Colonna salue leur "dignité" face à "leur souffrance terrible". Elle souligne que ces familles "sont dans une incertitude cruelle". La ministre des Affaires étrangère poursuit : "Il faut que cette cruauté s'arrête, il faut que les libérations suivent."

Lors des négociations, "le Hamas a assuré qu'il pouvait rassembler l'ensemble des otages", souligne la ministre. "Certains ont été pris par lui, d'autres par le Jihad islamique, d'autres peut-être ont pu être dispersés. Donc, l'accord se fait sur la base de négociations entre le Qatar et les parties prenantes que sont le Hamas et ses différents groupes, tant politiques que militaires, de façon à permettre la sortie de tous les otages", explique-t-elle. 

Catherine Colonna assure que la France "joue un rôle actif depuis le premier jour" et que "nous sommes en contact avec ceux qui négocient". La cheffe de la diplomatie française "salue tout particulièrement le travail du Qatar, d'Israël et des Etats-Unis". La ministre des Affaires étrangères appelle à la "libération de l'ensemble des otages" et c'est la raison pour laquelle Paris "demande que la trêve soit durable". 

La trêve issue de l'accord entre Israël et le Hamas "doit commencer, dit le Qatar, dans les 24 heures, c'est-à-dire peut-être aujourd'hui, ce qui permet d'espérer soit une libération en fin de journée, soit plus vraisemblablement demain d'un premier groupe", avance prudemment Catherine Colonna ce mercredi sur France Inter. "Nous espérons vivement, nous y travaillons, que des Français soient dans ce premier groupe de personnes libérés". 

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