Israël/Autorité Palestinienne : les négociations en suspens
Les bulldozers sont d'ores et déjà à l'œuvre. A Adam, Ariel ou encore Yitzhar, en Cisjordanie, les constructions ont repris. "Nous espérons que le
moratoire est vraiment fini" affirme Tzvi Katzover, un représentant des colons.
La communauté internationale, au contraire, aurait souhaité que le moratoire soit prolongé. Les Etats-Unis se disent "déçus", la France "regrette" la décision israélienne d'autoriser à nouveau les constructions dans les colonies juives situées en territoire palestinien.
_ Quant au président palestinien Mahmoud Abbas, il avait demandé à Israël de prolonger "de trois ou quatre mois" son moratoire. Fin de non-recevoir du Premier ministre israélien. Benjamin Netanyahu a décidé de résister à la pression internationale, au
risque de compromettre la poursuite des discussions.
Car les Palestiniens pourraient donc quitter la table des négociations. En visite à Paris, Mahmoud Abbas ne l'a pas exclu. Il a simplement affirmé que l'Autorité Palestinienne prendrait une décision "après le 4 octobre" , à l'issue de consultations avec les pays arabes.
Sur le terrain, la situation pourrait être de plus en plus tendue. Ce lundi soir, déjà, deux Palestiniens ont été tués dans
une explosion à Gaza, provoquée semble-t-il par un raid aérien israélien.
Sarkozy veut mettre l'Europe - et la France - au centre de jeu
Ce énième cycle de discussions, entamé le 2 septembre dernier à Washington, semble donc mal en point. Nicolas Sarkozy y voit la preuve que les Etats-Unis sont impuissants à pousser seuls les protagonistes à la paix : le chef de l'Etat français propose que "l'Europe se réapproprie des dossiers éminemment
politiques comme celui-ci".
Après avoir reçu Mahmoud Abbas à la mi-journée, Nicolas Sarkozy a communiqué en fin de soirée sur sa conversation avec Benjamin Netanyahu : il a "évoqué avec le Premier ministre
israélien les conditions qui permettraient de préserver toutes les chances de la
négociation israélo-palestinienne". Nicolas Sarkozy a exprimé son "souhait de rester en contact étroit" avec "l'ensemble des acteurs concernés".
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