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Iran: ouverture du procès de la résistance

Un groupe d’"émeutiers" est jugé à partir d’aujourd’hui par le tribunal révolutionnaire de Téhéran. Ces opposants à l’actuel régime iranien sont accusés d’avoir commis des actes de vandalisme et perturbé l’ordre public lors des manifestations qui ont suivi la réélection de Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin dernier. Un important membre du camp réformateur aurait fait volte face devant les juges.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS)

Selon l'agence de presse officielle Irna qui cite l'acte
d'accusation, les prévenus sont inculpés d'atteinte à
la sécurité nationale pour avoir ourdi des troubles, de
participation à la "révolution de velours", d'attaque contre des
sites militaires et des édifices publics et de complot contre le
régime en place.

Mohammad Ali Abtahi dément les fraudes

Selon l'agence de presse Fars, l’un de ces accusés, un membre important du camp réformateur, Mohammad Ali Abtahi, a affirmé qu'il n'y avait pas eu de fraudes à l'élection présidentielle du 12 juin:
“J'affirme à tous mes amis et à tous les amis qui nous entendent, que la
question des fraudes en Iran était un mensonge qui est sorti
pour provoquer des émeutes pour que l'Iran devienne comme l'Afghanistan et l'Irak et endure des dommages et de la souffrance...”

Parmi les autres accusés, lL’ancien ministre adjoint des affaires étrangères Mohsen Aminzadeh, l’ancien vice-président du parlement Behzad Nabavi ou encore le dirigeant du principal parti réformateur , le Front iranien de la participation islamique, Mohsen Mirdamadi.

Quelque 250 personnes sont à ce jour toujours en prison notamment après l’arrestation ce jeudi de plusieurs dizaines de manifestants lors d’un rassemblement non autorisé de l’opposition au pouvoir. Une mobilisation menée par l’ancien candidat réformateur à l’élection présidentielle, Mir Hossein Moussavi.

Camille Gignac, avec agences

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