Iran : le Conseil des gardiens entérine les résultats
Selon le Conseil des gardiens, il n’y a eu "aucune irrégularité majeure lors du déroulement du scrutin". Et il n’y a donc aucune raison d’annuler le scrutin présidentiel du 12 juin dernier, qui avait conduit à la réélection de l’ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad. La victoire du candidat sortant est donc définitivement confirmée.
Estimant que le vote avait fait l’objet de vastes fraudes, les candidats battus avaient déposé au total 646 recours. Les plaintes les plus fréquentes portaient le plus souvent sur un nombre de voix nettement supérieur au nombre d’électeurs inscrits dans certaines circonscriptions. Mais l’organe législatif suprême iranien a trouvé l’explication : les Iraniens peuvent voter où bon leur semble, et en aucun cas cela n’a pu avoir d’impact sur le résultat de l’élection.
Les candidats d’opposition Mirhossein Moussavi et Mehdi Karoubi avaient écrit, hier encore, au Conseil des gardiens, qui proposait de recompter "au hasard" un dixième des bulletins. "Au lieu de perdre du temps à recompter quelques urnes
(...), annulez le vote", lançait dans sa lettre Mehdi Karoubi. Son appel n’a pas été entendu, et la victoire d’Ahmadinejad est donc, ce matin, définitivement entérinée.
C'est dans ce contexte, et face à une mobilisation qui semble faiblir, que le pouvoir iranien menace d'écraser la contestation (lire notre article ci-dessous).
Gilles Halais, avec agences
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