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Iran : attentat-suicide contre les gardiens de la Révolution

C'est l'attentat le plus sanglant commis ces dernières années contre l'armée idéologique du régime iranien. Il y aurait une trentaine, voire une cinquantaine de morts (selon les sources), dont plusieurs hauts commandants du corps d'élite des Gardiens de la révolution.
Article rédigé par franceinfo
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L'attentat a été commis dans la matinée, à l'entrée d'un centre de conférence de Sarbaz, dans la province du Sistan-Balouchistan, non loin des frontières avec l'Afghanistan et le Pakistan. "L'assaillant a mis à feu les explosifs qu'il portait sur lui lors d'un conseil tribal", indique la chaîne publique Press TV, qui signale la présence de dignitaires tribaux et de civils parmi les victimes.

Le bilan est lourd : 30 à 35 morts, selon les sources. Parmi eux, six commandants des gardiens de la Révolution, selon la télévision publique. Une quarantaine de personnes auraient par ailleurs été blessées.

Londres et Washington montrés du doigt

L'attentat a été revendiqué par le groupe sunnite Joudallah (soldats de Dieu), selon Téhéran. Ce groupe avait déjà revendiqué plusieurs attentats dans la province du Balouchistan. Cette région, à forte minorité sunnite, fait figure d'exception dans un pays massivement chiite. Le président Mahmoud Ahmadinejad a demandé "une action rapide contre les responsables de ce crime terroriste"

Un peu plus tôt, le régime avait montré du doigt les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Selon la télévision publique, des "sources informées" font état d'une implication britannique directe dans l'attentat "terroriste".

"Nous considérons que les dernières actions terroristes résultent de
l'action des Etats-Unis et montrent l'animosité américaine à l'égard de notre pays", a réagit le président du Parlement iranien, Ali Larijani. Les Etats-Unis ont condamné l'attentat, mais ont démenti toute implication dans l'opération.

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