Iran : arrestations d’opposants au lendemain d’un dimanche sanglant

Sept personnalités de l’opposition iranienne ont été arrêtées ce matin, parmi lesquelles l’ancien ancien ministre et directeur général de la fondation Baran de l'ex-président réformateur Mohammad Khatami, et son adjoint Hassan Rassouli. Les services de sécurité ont également arrêté trois des principaux conseillers de l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi, devenu l'un des leaders de l'opposition.

A l’issue d’une nouvelle journée de contestation à Téhéran, des bilans contradictoires ont évoqué entre cinq et quinze morts. Les images des violences infligées aux manifestants ont réussi à franchir les frontières iraniennes.

Protestations internationales

"L’aggravation de la répression ne mène nulle part", lance un porte-parole du Quai d’Orsay, à l’adresse du pouvoir iranien. Paris condamne ces "arrestations arbitraires et violences commises contre de simples manifestants"
De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a "condamné (…) l’intervention inacceptable des forces de sécurité". Appelant les dirigeants iraniens à "chercher une solution pacifique aux querelles politiques internes". La France, pour sa part, expliqué que la répression ne menait “nulle part”.
Le président américain, Barack Obama, a appelé le gouvernement iranien à respecter le droit de ses propres citoyens.

La Russie, traditionnellement plus neutre, a affirmé qu'elle “s'inquiète” et appelle Téhéran à la “retenue”.

L'ONG Reporter sans frontières a aussi protesté contre l'arrestation des “témoins du bain de sang”, comme plusieurs journalistes et le directeur du site internet officiel de Mirhossein Moussavi.

La mobilisation de l’opposition au président Mahmoud Ahmadinejad a été la plus massive et la plus sanglante depuis les grandes manifestations qui avaient suivi sa réélection contestée en juin dernier. A l’époque, les heurts avec la police politique du pouvoir iranien avaient fait 36 à 72 morts, selon les sources.

Manifestation en Iran
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Vidéo montrant une manifestation en Iran, le 27 décembre. Les manifestants frappent sur des poubelles et des objets métalliques. (Vidéo fournie à la presse par l'opposition iranienne en exil à Paris).

Emeutes à Téhéran.
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Dans cette vidéo, toujours fournie par l'opposition iranienne à Paris à la presse française, lors d'une conférence, des manifestants de Téhéran s'en prennent à un bâtiment qui semble être un commissariat. Ils y récupèrent du matériel.

Affrontements en Iran
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Cette vidéo prise par un manifestant iranien peut heurter un public sensible. Egalement diffusée par l'opposition iranienne en France lors d'une conférence de presse, elle montre une femme gravement blessée lors d'affrontements avec les forces de l'ordre dans une ville iranienne non identifiée.

Gilles Halais, Grégoire Lecalot, avec agences