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Irak : des tueurs sèment la mort dans une maison close et des magasins d'alcool

Une semaine après une attaque visant des vendeurs d'alcool, douze personnes ont été tuées mercredi dans l'attaque d'une maison close.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un vendeur d'alcool du quartier de Zanouya, à Bagdad, le 15 avril 2013, au lendemain d'une attaque meurtrière menée par des hommes armés contre des magasins d'alcool. (KHALIL AL-MURSHIDI / AFP)

Des hommes armés ont abattu mercredi 22 mai, douze personnes, sept femmes et cinq hommes, dans une maison close de l'est de Bagdad, en Irak. L'attaque s'est déroulée dans le quartier de Zayouna, où des magasins vendant de l'alcool avaient été pris pour cible la semaine dernière dans des attaques, faisant déjà 12 morts. La prostitution ainsi que la consommation d'alcool sont proscrites par l'islam.

Zayouna est un quartier aisé de la capitale irakienne où cohabitent chiites et sunnites. Ces dernières années, de nombreuses maisons closes y ont ouvert en raison du calme relatif qui y règnait jusque-là. Les voisins de la maison close visée mercredi ont dit ne rien avoir vu ni entendu de particulier, et un responsable au ministère de l'Intérieur a indiqué que les assaillants avaient fait usage d'armes munies de silencieux.

Flambée de violence

Dans l'après-midi, des policiers et des soldats empêchaient d'accéder à la maison.Un autre attentat a touché mercredi les environs de Baqouba, au nord de Bagdad. Une bombe placée sur la chaussée a explosé dans un marché, tuant deux personnes et en blessant une troisième, ont indiqué un lieutenant de police et un médecin. Dans le nord de l'Irak, la police a tué six insurgés dans la ville de Mossoul, ont indiqué des responsables, tandis que les forces de sécurité ont tué deux membres du groupe jihadiste Ansar al-Sunna à Kirkouk.

Ces violences s'inscrivent dans la flambée que connaît l'Irak depuis le début de l'année et qui fait craindre un retour au conflit confessionnel de 2006-2007.Près de 400 personnes ont péri dans des attaques depuis le 1er mai. Face à cela, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a lancé mardi un remaniement attendu de l'appareil sécuritaire.

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