Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 16 avril

Trois jours après l'attaque de l'Iran contre Israël, les deux pays ont continué à échanger des menaces, sur fond de fortes inquiétudes internationales.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des hommes portent une maquette du tout premier missile hypersonique iranien, devant une mosquée à Téhéran (Iran) lors d'un rassemblement pour célébrer l'attaque contre Israël, le 15 avril 2024. (MORTEZA NIKOUBAZL / NURPHOTO / AFP)

Israël a juré, mardi 16 avril, de faire payer à l'Iran le prix de son attaque sans précédent contre le territoire israélien, malgré les appels internationaux à la retenue dans une région déjà ébranlée par la guerre dans la bande de Gaza. Franceinfo résume ce qu'il faut retenir de cette journée.

L'Iran ne sortira "pas indemne" de son attaque, prévient l'armée israélienne

"Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à une telle agression, l'Iran ne sortira pas indemne", a déclaré mardi le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari, lors d'une visite organisée pour la presse sur une base dans le sud d'Israël. "Tirer 110 missiles directement sur Israël ne restera pas impuni. Nous répondrons au moment, au lieu et à la manière que nous choisirons", a-t-il ajouté.

En parallèle, à Téhéran, le président Ebrahim Raïssi a prévenu, mardi, que "la moindre action" d'Israël contre "les intérêts de l'Iran" provoquerait "une réponse sévère, étendue et douloureuse" de son pays. De son côté, le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi, a discuté au téléphone avec son homologue iranien, a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle. Il précise que Téhéran a de nouveau exprimé sa "volonté de retenue" après son attaque sans précédent contre Israël. 

Benyamin Nétanyahou accusé par la Turquie d'être "le principal responsable de la tension"

Prenant le contre-pied des Occidentaux qui ont condamné l'attaque iranienne, le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a reproché au Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou d'être "le principal responsable" à blâmer pour l'attaque de l'Iran contre Israël. "Le ciblage par Israël de l'ambassade iranienne à Damas, en violant le droit international et la Convention de Vienne, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", a estimé le président turc, l'un des critiques les plus virulents d'Israël, qu'il a qualifié "d'Etat terroriste".

L'UE et les Etats-Unis pourraient élargir les sanctions contre l'Iran

L'Union européenne envisage d'élargir le champ de ses sanctions déjà en place contre l'Iran, a déclaré mardi le chef de la diplomatie de l'UE. "L'idée est d'élargir le régime [de sanctions] existant contre les drones iraniens", a déclaré Josep Borrell à l'issue d'une réunion extraordinaire, en visioconférence, des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

L'idée est soutenue notamment par la France et l'Allemagne. Le régime actuel de sanctions pourrait également être étendu aux alliés de Téhéran au Moyen-Orient, comme le Hezbollah au Liban ou les rebelles houthis au Yemen, a encore expliqué le chef de la diplomatie européenne.

"Je m'attends à ce que nous prenions des sanctions supplémentaires contre l'Iran dans les prochains jours", a déclaré, pour sa part, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, lors d'une conférence de presse organisée au premier jour des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale. Depuis l'arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden, en janvier 2021, "nous avons ciblé plus de 500 individus et entités liés au terrorisme et au financement du terrorisme par le régime iranien" et les divers mouvements qui lui sont liés dans la région, a précisé Janet Yellen.

Vladimir Poutine appelle à "la retenue" 

Une escalade aurait des "conséquences catastrophiques", a prévenu Vladimir Poutine. Le président russe a appelé Israël et l'Iran à la "retenue", lors d'un entretien avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi mardi. "Toutes les parties" doivent "éviter un nouveau cycle de confrontation", ajoute le maître du Kremlin.

Des drones explosifs lancés par le Hezbollah sur des positions israéliennes

Le Hezbollah a revendiqué mardi une attaque aux drones explosifs lancés depuis le Liban sur des positions israéliennes dans le nord. Le Hezbollah a ensuite annoncé la mort de trois de ses membres dans des frappes israéliennes.

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