Gilad Shalit rentré en Israël, les premiers détenus palestiniens libérés
Les premières images tant attendues défilent en boucle sur les télévisions israéliennes. Celles du soldat Gilad Shalit, libéré aujourd'hui après 5 années de détention dans la bande de Gaza. Il "tient seul sur ses deux jambes", note les médias.
Dans ses premiers mots à la télévision égyptienne, il a déclaré "être en bonne santé", malgré un amaigrissement visible. Le jeune homme a surtout ajouté être "très excité" de retrouver la liberté, et dit espérer que l'accord d'échange conduira à la paix.
Gilad Shalit avait été enlevé le 25 juin 2006 par un commando palestinien. Libéré d'abord en Egypte ce matin, il est arrivé en Israël peu après 10h30. "Gilad est rentré chez lui", a déclaré le général Yoav Mordechai lors d'une
conférence de presse.
Après des examens médicaux, le soldat sera ensuite conduit dans la base aérienne de Tel Nof, dans le centre d'Israël, où l'attendent ses parents ainsi que le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Ehud Barak et le chef d'état-major le général Benny Gantz. Il pourra ensuite rentrer chez lui à Mitzpe Hila dans le nord du pays.
Arrivée des prisonniers palestiniens libérés à Gaza et en Cisjordanie
En parallèle de cette libération, le convoi de prisonniers palestiniens libérés par Israël est arrivé en Egypte dans la matinée, puis s'est rendu à Rafah à la frontière avec la bande de Gaza. Les premiers prisonniers ont été libérés vers 11h30, 300 doivent l'être dans la bande de Gaza et le reste en Cisjordanie. Une quarantaine d'ex-prisonniers seront également envoyés en exil en Turquie, au Qatar et en Syrie.
_ A Gaza ville, au moins 200.000 personnes attendent les prisonniers. En Cisjordanie, les premiers d'entre eux ont été accueillis par le président Mahmoud Abbas.
Conformément à l'échange conclu entre Israël et le Hamas, 477 détenus palestiniens (dont 27 femmes) doivent être libérés aujourd'hui, sur les 1.027 prévus dans l'accord.
Dans les territoires palestiniens, de nombreuses festivités sont prévues pour accueillir ces prisonniers. "On est tellement excités qu'on a dû mal à respirer", expliquait Mariam Shkair, qui attendait son frère, Adbel Latif, 52 ans, qui a passé 25 ans derrière les barreaux pour le meurtre d'un soldat israélien.
Cet échange, négocié via les médiateurs égyptiens (le Hamas et Israël refusant un contact direct) est mis en œuvre malgré les critiques et des appels interjetés en Israël contre la libération des prisonniers.
Clara Beaudoux, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.