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Gaza : intensification des combats

La bande de Gaza était ce matin le théâtre d'intenses combats entre forces israéliennes et combattants palestiniens et la cible de violents bombardements. L'Etat hébreu a rejeté les appels à un arrêt de son offensive. L’opération "plomb durci" a déjà coûté la vie à plus de 560 Palestiniens.
Article rédigé par franceinfo
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Peu avant l'aube, les chars israéliens épaulés par des hélicoptères de combat sont entrés dans Khan Younès, la grande ville du sud, pour la première fois depuis le début de l'offensive terrestre samedi soir, selon des témoins. L'armée israélienne a touché une école de l'Unrwa,
l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens à Khan Younès, tuant cinq Palestiniens. Les blindés se sont heurtés dans ce bastion du Hamas aux tirs des combattants palestiniens, ont-ils affirmé. Des combats ou des bombardements étaient signalés ce matin dans plusieurs secteurs de la bande de Gaza, après que de violents affrontements eurent éclaté hier soir pour la première fois dans la ville de Gaza.

Des témoins avaient fait état en soirée de combats et d'intenses bombardements à Choujaïya et Zeitoun, deux quartiers de l'est de la ville de Gaza, encerclée par les chars. L'aviation a également bombardé le centre-ville de Gaza. L'armée, qui a dit avoir capturé des dizaines de membres du Hamas, a également bombardé à l'artillerie le camp de réfugiés de Boureij, où trois personnes ont été tuées, et la localité de Deir al-Balah, dans le centre du territoire désormais coupé en deux.

Au quatrième jour de son offensive terrestre à Gaza, l'armée israélienne a enregistré ses plus lourdes pertes depuis le début des opérations au sol: trois soldats ont été tués et 20 autres blessés par un obus tiré par un char de Tsahal. Au total, quatre soldats israéliens ont été tués depuis l'engagement terrestre tandis que l'opération "Plomb durci" a fait 560 morts du côté palestinien. Plus de 2.700 autres ont été blessés. Malgré l'offensive, quatre nouvelles roquettes ont été tirées mardi matin sur le sud d'Israël, selon l'armée. Quatre Israéliens sont morts dans ces tirs depuis le 27 décembre.

Catastrophe humanitaire

La situation humanitaire continuait d'empirer pour les 1,5 million d'habitants, la plupart des secteurs étant privés d'électricité et souffrant d'importantes pénuries d'eau courante, de nourriture et de carburants. Selon le Comité international de la Croix-Rouge, des blessés meurent en attendant des ambulances qui ne peuvent les approcher à cause des combats. Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a demandé l'ouverture des frontières pour permettre aux Palestiniens le souhaitant de fuir.

En dépit des pressions internationales, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a rejeté hier soir tout cessez-le-feu sans une assurance de l'arrêt total des tirs de roquettes, lors d'une rencontre à Jérusalem avec le président français Nicolas Sarkozy. "Non seulement le Hamas doit arrêter de tirer (des roquettes) mais il ne doit plus être en mesure de tirer" ces roquettes, a rétorqué M. Olmert, selon un haut responsable israélien.

Caroline Caldier avec agences

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