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Egypte : trois militants laïques condamnés à trois ans de prison

Leurs visages sont connus en Egypte car ils avaient été très actifs lors de la révolte qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir en 2011. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les activistes laïques (de G. à D.) Mohamed Adel, Ahmed Douma et Ahmed Maher, lors de leur procès au Caire 5Egypte), le 22 décembre 2013. ( AFP)

C'est la première fois qu'un tribunal égyptien condamne des manifestants non-islamistes depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet dernier. Dimanche 22 décembre, trois militants laïques actifs lors de la révolte qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir en 2011 ont été condamnés à trois ans de prison. Ahmed Maher, Ahmed Douma et Mohamed Adel sont accusé d'avoir participé à une manifestation interdite.

Les trois jeunes hommes ont été jugés coupables d'avoir organisé et participé fin novembre à une manifestation visant à protester notamment contre une nouvelle loi restreignant fortement le droit de manifester. Ils ont également été reconnus coupables d'avoir attaqué les forces de l'ordre durant la manifestation et condamnés à une amende de 5 200 euros chacun. 

Une nouvelle loi sur les manifestations très controversée

Ahmed Maher, Ahmed Douma et Mohamed Adel étaient parmi les militants les plus actifs ayant organisé les manifestations populaires qui ont poussé en février 2011 Hosni Moubarak, chef de l'Etat depuis trois décennies, à abandonner le pouvoir. Ils avaient également supporté la destitution de Mohamed Morsi qu'ils accusent d'avoir "trahi" la révolution de 2011.

Parallèlement à la sanglante répression des islamistes, les nouvelles autorités se sont lancées dans un bras de fer avec les militants laïques en promulguant fin novembre une loi controversée sur le droit de manifester. Celle-ci a déclenché la fureur des mouvements libéraux et laïques qui s'étaient, jusqu'à présent, abstenus de critiquer la répression des manifestations pro-Morsi, voire soutenaient le nouveau gouvernement dans ces actions. Elle a aussi été jugée liberticide par les organisations de défense des droits de l'Homme et a suscité des réserves de la part de Washington.

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