Egypte: et si Moubarak restait au pouvoir jusqu'en septembre?
Un participant à cette réunion a ajouté que le vice-président Omar Souleimane avait rejeté un appel de l'opposition à assumer les pouvoirs du président
Hosni Moubarak: “Nous lui avons demandé que le président délègue ses pouvoirs au
vice-président, conformément aux prérogatives que lui donne l'article 139 (de
la Constitution) mais il a refusé”
Tout cela pourrait donner raison aux membres de l'opposition qui craignaient
que ce dialogue
ne donne lieu à un compromis, proposé par le "Conseil des
sages", qui verrait Moubarak se maintenir comme il en a
l'intention jusqu'à la fin de son mandat, en septembre, et
confier ses pouvoirs à Omar Souleimane pour lui permettre
d'entamer la transition.
Le vice-président a rencontré au cours des derniers jours plusieurs
personnalités indépendantes et de l'opposition pour discuter des moyens de mettre fin à la crise politique que traverse le pays.
Mais l'ancien directeur général de l'Agence
Internationale de l'Energie Atomique, Mohamed El Baradei, n'a pas été invité au dialogue jusqu'à présent. Il exige un départ du président Moubarak avant tout dialogue sur l'avenir
politique du pays.
Hier Hosni Moubarak a réuni pour la première fois le nouveau Premier
ministre Ahmad Chafic, les ministres du Pétrole et des Finances ainsi que le
chef de la Banque centrale.
Cette réunion “est une preuve qu'il s'accroche à sa position
et veut montrer au peuple qu'il est toujours là” a estimé le chef du mouvement
d'opposition Kefaya, Georges Ishaq.
Sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, les manifestants qui réclament depuis treize jours la démission immédiate du chef de l'Etat se disent décidés à obtenir gain de cause. Mais la mobilisation semble s'essouffler.
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